Aussi libre que l'art

Il ne faut pas grand-chose pour basculer du rêve à la réalité. Un simple bruit, un simple rayon de soleil, un simple geste peut faire basculer un homme d’un monde à l’autre.
Mon histoire est assez banale, fils unique j’ai toujours pus croquer la vie à pleines dents et profiter de ma jeunesse aux côtés de mes parents. Je n’ai jamais eu à me plaindre, j’ai toujours eu tout ce que je voulais, un petit enfant gâté qui aurait pu vivre une vie tranquille, jouir des petits plaisirs de la vie et qui à l’âge de 25 ou 30 ans aurait pu espérer reprendre la petite affaire familiale, la trainant de génération en génération sous le regard admiratif de ses parents.
Mais la vie est pleine d’embûches et certaines décisions font que rien ne va dans le sens où il devrait aller. Le plus gros changement fut un déménagement. Enfin je ne m'en souviens pas vraiment, je ne devais avoir que quelques mois mais mon père m'a souvent raconté l'histoire de notre voyage. Notre escapade loin de notre pays mais qui a finalement changé ma nationalité et s'il n'y avait que ça... Ma langue maternelle a elle aussi été changée ! Enfin... Mon père m'a toujours raconté l'histoire de notre voyage de l'Allemagne vers l'Angleterre. Tout ceci ne devait être qu'un simple voyage d'affaires en famille. Nous ne devions pas rester plus de 2 semaines. Seuls mes parents n'avait pas prévu que le pays leur plaît autant. Il n'avait pas prévu à tomber sous le charme d'une grande maison en bord de forêt et il n'avait pas prévu que ce serait un gros bénéfice de faire exporter l'affaire familiale de l’Allemagne en Angleterre. Je n'avais pas mon mot à dire, je ne savais même pas parler mais ce que je savais c'était que ce milieu allait être dur d’adaptation. Tout alla d'ailleurs très rapidement, mon père me raconte souvent qu'il n'a fallu que quelques mois, 2 ou 3 avant que tout sois fini, que nous ayons quitté l’Allemagne pour de bon. J'avais maintenant reçu la merveilleuse nationalité Anglaise mais mes parents avaient mis un point d'honneur à ce que je garde deux nationalités, apprenne ma langue natale aussi bien que l'anglais bref, que je sois un petit garçon à double nationalité.

Quand j’étais jeune, je me souviens aussi d’avoir été un peu obèse, je me suis d'ailleurs toujours demandé si cela n'avait pas été à cause de ce déménagement car même si je ne me rappelle rien de ma toute petite enfance, je rêve de retourner dans ce pays qui est les miens, le découvrir dans ces moins recoins et surtout comprend pourquoi mes parents on voulut quitter cet endroit qu'on dit si beau.
Cette obésité c'est heureusement manifestée dans mes années primaires et collège, et pourtant, je n’ai jamais aussi mal vécu qu’au moment où je faisais 80 kg de gras. J’avais un peu honte de moi et me disais que j’étais bien loin de l’idée que je me faisais d’un donjuan. Je me ressaisissais pourtant rapidement car après ces années plus question de faire de faux pas, j’avais décidé de devenir quelqu’un qui mérite de regarder, ceci n’est qu’une parenthèse, inutile d’étaler le sujet mais c’est un petit traumatisme de mon enfance qui fait que je suis devenu assez narcissique quand j’ai commencé à voir des muscles se former et ça explique aussi mon alimentation plus qu’équilibrée.

Seulement l'idée d'être un enfant parfait aux yeux de ces parents ne me passionnait pas, j’avais toujours voulu faire de grande étude pour devenir chirurgien enfin ce genre de chose qui fait rêver les autres mais beaucoup moins les adolescents. Les études étaient longues, très longues mais mes parents étant riche, je pouvais aller dans l’école qui me faisait plaisir. Malgré les regrets de mes parents dus au fait que je veille pas reprendre l’entreprise, ils acceptaient de me payer mes précieuses études, après tout dire que l’on a un fils médecin est quelque chose de bien hautain et mes parents étaient les plus forts dans la vantardise, je ne comprenais pourtant cela que lorsque j’eus atteint mes 14 ans, avant j’étais comme tout enfant fasciné par mes parents, par leurs façons de rire, de sourire, de parler de bouger. Je voulais leur ressembler. Sauf qu’il arrive à un âge ou on nous remet vite en place, les autres ne sont pas spécialement tendres avec les bourgeois et même si mes parents avaient toujours mis un point d’honneur à me faire aller dans de grandes écoles, les jeunes n’en étaient pas moins que des misérables. Chaque geste ou paroles étaient jugés et ces donc dans cette période que je devins non pas un bourgeois hautain comme l’étaient mes parents mais un fière petit jeune homme, sympathique et délicat, ayant pour objectif de faire tomber les filles et les garçons sous mon charme. Oui j’ai toujours été quelqu’un de sûr de lui et d’assez narcissique.

Enfin je fis mes années lycée et en terminale venue le moment de trouver sa voie définitive. Bien sûr je voulais sauver des vies j’en étais persuadé ! La question principale était où faire mes années de formation. Je regardais sur internet les écoles des hôpitaux enfin tout ce qui était intéressant et la réponse venue assez bizarrement je dois bien l’avouer. C’était un petit jour d’hiver, le ciel était blanc et les flocons glissaient contre le vent pour venir s’échouer sur les épaules des passants, j’étais sorti pour acheter un pain au chocolat, un capuccino dans un café de rue et je marchais pour retrouver un jeune garçon du nom de Léo, charmant et légèrement amoureux je le faisais un peu tourner en bourrique pour qu’il fasse mes quatre volontés mais ça n’avait pas l’air de le déranger. Toujours est-il que je me fis aborder par un homme en tenue militaire, le treillis et toute la panoplie, c’était vraiment impressionnant et je ne savais pas du tout ce qu’il voulait. C’est alors qu’il me salua avec un grand sourire et me tendit un papier en me disant que l’armée de terre recrutais. Souriant je lui avais répondu que je voulais devenir médecin, que c’était mon rêve et que je ne voulais pas faire autre chose. Bien vite je m’étais enfui pour ne pas entendre le petit discourt de base que ces hommes peuvent nous sortir comme quoi l’armée c’est beau, c'est fraternel alors qu’ils sont toujours à se taper dessus dans leur camp.

À peine avais-je fait trois mètres que les paroles de l’homme me firent me stopper nette. Cet homme venait-il de dire que l’armée avait besoin de médecin plus qu’autre chose ? Médecin ? Besoin ? Ces mots résonnèrent dans ma tête et cela eut l’effet d’une bombe qui venait d’exploser dans ma tête. Oui j’allais me rendre beaucoup plus utile dans ce domaine, les besoins en médecin devaient être en hausse et plus encore, j’allais sûrement pouvoir voyager avec les opérations extérieures. Rien ne pouvait être mieux et je sautais simplement sur l’occasion qui m’était tendue, décidant aussi banalement de m’engager pour devenir médecin militaire.
Je partis donc dans l’une des nombreuses écoles proposées, faisant mais quelques années d’études. Elles furent les plus belles de ma vie mais en contrepartie de cette merveilleuse étude je devais maintenant effectuer 10 ans en tant que militaire. Je ne veux pas raconter ces années, tout ce que vous devez savoir c’est que tout ceci a eu comme effet de me traumatiser. J’ai vu des choses dont je ne préfère même pas me souvenir, j’ai vécu des moments si fort que j’en frissonne rien qu’à l’idée qu’il est pu exister et je me suis retrouvée dans des situations qui me font cauchemarder comme un fou la nuit. Jamais je n’y retournerais ça s’est sûr, ou si, je serais médecin de base c’est-à-dire plus d'opérations extérieures, plus jamais.

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