"Shh, little boy or the big evil orca will come eat you. ~" || Ozone Douglas, pour vous servir !

L’orque ne se souvient pas précisément de son enfance. Il n’en garde que des souvenirs flous. Qui était sa mère ? Et son père ? Il n’en sait rien. De sa naissance jusqu’à son « adoption », il fut conservé dans un petit marché à Hybride. Un marché qui se souvient encore de cet orque peu docile qui se rebellait sans cesse ! Oui, déjà à son âge, il haïssait les humains et surtout les hybrides qui se soumettaient à eux. Pourquoi ? Sur le moment, il ne pensait pas avoir besoin de véritable raison. Ils leur vouaient une haine incommensurable, point. Tournant en bourrique ses « gardiens », il fut la peste du marché. Embêtant les acheteurs, les forçant à fuir… Par exemple, il s’enduisait la bouche de sang –le « sang » qu’il y avait comme sauce à la viande qu’on lui apportait- et il se jetait sur les clients, comme fou. Il eut de nombreuses plaintes, mais le marché arrivait toujours à s’en sortir, au grand damne de l’orque qui se fichait éperdument d’être puni violemment.

A de nombreuses reprises, il fut punit, mais ça ne l’empêcha pas de continuer, encore et encore. Et cela dura de ses 4 ans jusqu’à ses 18 ans. Détester par ceux qui s’occupait de lui, ainsi que par beaucoup de ses « compagnons » qui ne supportaient pas qu’Ozone face fuir leur potentiel maître. Mais il le vivait bien ; la preuve, il n’en garde pas de lourde séquelle. Juste quelques cicatrices sur le corps, mais rien de bien méchant.

Jusqu’à ses 18 ans, il fut donc la bête noire du marché qui cherchait sans cesse à le changer. Bien entendu, il ne changea pas. Et au contraire, devint pire encore ! Allant jusqu’à presque causer la faillite du marché, à de nombreuses reprises, à cause de ses mauvaises blagues. Et vous savez ce qui était pire encore ? Certains hybrides suivaient son exemple ! Souvent l’orque n’avait pas besoin de faire quoique soit ; les plus jeunes foutaient eux-mêmes le bordel. De quoi ravir les gardiens. ~ Et c’est à l’aube de ses 19 ans, que le directeur péta un plomb. Allant à la rencontre d’un homme lambda, il l’acheta pour prendre l’hybride et partir avec lui. Ne se souciant même pas des intentions de celui-ci. Très rapidement, l’orque, ainsi renommé Ozone par son nouveau maître, fut forcé de partir.

Il fut le deuxième hybride de l’humain. Le premier –ou plutôt, la première- fut une Ecrevisse âgée de 14 ans. Etonné de son jeune âge, ça n’empêcha pas l’orque de se montrer infect avec elle, tant elle était docile et que ça le dégoûtait. Ca vie dans le marché lui manquait. Faire peur aux acheteurs lui manquait. Ces vulgaires pantins qu’il avait put manipuler lui manquait. Et surtout, il détestait son nouveau maître et sa crevette répugnante.

Et elle avait beau tout faire pour sympathiser, Ozone l’ignorait royalement. La menaçant même parfois d’user de la violence si elle ne le lâchait pas un peu. Il n’avait pas peur des répercussions que cela aurait put avoir ; il était désormais habitué aux punitions qu’il subissait. Mais elle persistait, allant jusqu’à le coller –réellement- alors qu’il effectuait ses tâches. Tâches qu’il faisait, bien entendu, très mal. Volontairement. Au fil du temps, l’orque dut se faire à la présence de la gamine ; il n’avait pas trop le choix. Et puis, elle n’était pas si niaise et docile. Elle avait un fort caractère, qu’elle évitait seulement de montrer devant leur maître. Par peur d’être renvoyée dans son ancien magasin, qu’elle disait. Le brun ne comprenait pas tellement, lui qui souhaitait retourner, au contraire, dans le magasin où on l’avait acheté. Elle lui expliqua que là où elle était, s’était chacun pour sa gueule et tant pis si tu meurs de faim. Et l’humain qui l’avait acheté avait eu la gentillesse de l’emmener –en laissant de l’argent au magasin- alors que de par son âge, s’était inégale. Ozone l’écoutait, ne l’interrompant pas une seule fois. Lui qui avait été aussi infecte avec elle, désormais était curieux de savoir la suite de son histoire.

Ozone sympathisa donc avec la gamine –qui lui donna son nom, Orore. Et cela ennuya l’orque ; leur maître leur avait donné presque le même prénom. Mais si ça l’agaçait, l’écrevisse, elle, en était amusée. Malheureusement, un jour, alors que tout deux surveillaient la maison familiale, des policiers arrivèrent pour leur annoncer une tragique nouvelle. Leur maître était mort dans un accident de voiture. Saoule, il avait heurté un poteau électrique et n’en était pas ressortis vivant. Peu attristé par cette nouvelle, l’orque fut envoyé dans un magasin, avec Orore. L’écrevisse d’abord apeuré, sera rassuré par le brun qui lui jura rester avec elle. Chose qu’il avait promis sur le moment, parce que ses sanglots l’énervaient, mais qu’il s’efforcera tout de même de respecter. L’honneur, la fierté, tout ça, tout ça.

L’orque reprendra alors l’ancienne vie qu’il avait ; celui d’un boulet pour les marchands. Jusqu’à la majorité d’Orore, en tout cas. Celle-ci ne pouvant pas encore être acheté à cause de son jeune âge. Et ce n’est qu’aux 25 ans d’Ozone qu’un homme nommé Vector Douglas vint pour l’acheter. Il avait été curieux de connaître le démon des acheteurs, le cachalot fou qui apeurait toutes personnes qui rentraient dans le magasin. Et il fut le seul à ne pas être impressionné par l’hybride. Alors même que celui-ci ne devait pas être loin des 1m85, alors que l’humain ne faisait qu’un pauvre 1m62. Ozone, peu enclin à se laisser acheter, dit à l’homme qu’il ne se laisserait pas faire s’il n’achetait pas Orore, son amie. Il s’en servit alors, juste dans le but de ne pas se faire prendre. Mais à son plus grand étonnement, l’humain accepta et les acheta tout les deux. Laissant un pauvre Ozone, idiot, redevenu le pauvre chien d’un maître.

Mais aussi étrange soit-il, Ozone devait avouer que la vie qu’il menait avec Vector Douglas était différente de celle qu’il vivait avec son autre maître. Et même Orore s’en était rendu compte ! L’humain était nettement plus gentil, plus attentionné. Il se comportait comme un père poule envers ses hybrides, les empêchant de faire ce qu’il voulait. Quand bien il n’était âgé que de dix ans de plus que l’orque ! Malgré les conneries que pouvait faire le brun, jamais il ne le punissait. Non, il était véritablement gentil. Trop gentil. Tellement gentil que ça insupportait Ozone. Tout le contraire d’Orore qui elle, menait une vie de rêve. De princesse presque, tant l’humain était riche. Ah oui, parce qu’en plus, il était riche.

Et s’est quelques jours plus tard qu’un jour, Ozone fit la rencontre d’un homme. Homme qui se disait être un procureur et « ennemi » de Vector. S’en fichant tout d’abord, l’inconnu lui fit une subite proposition. Qu’il soit libre en échange de transformer la vie de son maître en véritable cauchemar. Intrigué, l’orque accepta mais lui dira qu’il avait déjà tout tenté. Sauf une chose ; les rumeurs. Le procureur lui proposa de répandre de fausse rumeur au sujet du riche l’avocat. Le faite qu’il maltraite ses deux hybrides et qu’en plus, il en abuse sexuellement. D’abord peu enclin à accepté, l’hybride se verra offrir une vie de liberté où il n’aurait plus de maître. Il fit donc ce qu’il pensait être le mieux ; il accepta l’offre. L’homme lui avoua alors que si il faisait tout cela, s’était pour ruiner un procès dont l’accusé devait-être protégé par Vector. Bien entendu, de tout cela, Ozone s’en fichait royalement. Enfin, s’était une information dont-il pourrait toujours se servir, à l’avenir, pour défaire le procureur. Après tout, même si il l’aidait, il restait un misérable humain. ~

Les rumeurs, une fois répandu, firent leur effet. L’écrevisse, désormais affranchit, fut envoyée dans un magasin. Contrairement à Ozone qui, grâce au procureur, arriva à s’enfuir. Désormais libre, il goûtait au plaisir de la nature. Quand bien même était-il perpétuellement chasser, il mena une vie de rêve. Mangeant les animaux qu’il trouvait dans la nature –il restait un prédateur et surtout, un carnivore-. Il ne manquait de rien ! Après tout, plus aucun humain n’était à son crochet, plus personne pour les donner des ordres. Il était tout simplement heureux. Dommage que tout cela ne dura même pas un mois…

Il retrouva en quelques jours Orore. Enfin, une Orore affreusement maigre et à l’air fatiguée. Plus la jeune femme mignonne et à l’apparence douce qu’il avait pu connaître. Ozone se maudissait de l’avoir rencontré. Ne pouvait-il pas vivre paisiblement sans que des éléments de son passé lui revienne en pleine figure ?! Se faisant repérer par l’écrevisse, l’orque ne put fuir et se retrouva avec une femme en sanglot, ses bras autour de son cou –duquel elle se pendait, tant elle était petite. Elle lui avoua alors vivre une vie misérable. Son nouveau maître était un véritable monstre qui abusait de la gentillesse et de la douceur de l’hybride. N’hésitant pas à l’exhiber à des inconnus, elle comme ses deux autres hybrides toutes aussi malheureuses. Elle le suppliera de l’aider, quitte à ce qu’elle devienne une sauvage. Orore voulait juste quitter cette vie infernale et retrouver son plus précieux ami ! Ozone déglutit en songeant qu’elle ne dirait pas la même chose si elle savait que tout cela, s’était de sa faute. Et surtout, que ça avait été voulu. L’orque frotta alors la tête de l’écrevisse, lui promettant de l’aider. Avant de se dire qu’il fallait vraiment qu’il arrête avec ses promesses. Il ne souhaitait pas tellement faire quelque chose, mais dans l’était actuelle des choses, il n’avait pas trop le choix. Le brun lui demanda alors l’adresse de son maître et partit, suite à sa réponse. Dans un sens, il était plutôt heureux de l’avoir rencontré ; il allait enfin avoir une excuse pour tuer un humain, son plus grand rêve. ♥

Réussissant assez facilement à s’infiltrer dans la maison modeste du maître à Orore, l’orque, grâce aux descriptions donner par celle-ci, n’eut pas grand mal à trouver l’homme. Qui n’était pas bien âgé. Peut-être 40 ans, tout au plus. Et il ne fallut à Ozone que quelques minutes pour tuer le maître. Une morsure bien placé dans le cou, attaquant bien entendu par derrière, et s’était fait. Attaquer par derrière ce n’est pas loyal, hm ? Tant pis. Il était déjà heureux d’avoir pu tuer un humain. Même si se fut facile et atrocement rapide. Ennuyant. Enfin, au moins, il avait libéré Orore. Peut-être allait-il pouvoir reprendre sa vie libre, maintenant ?

Ozone se rendit alors compte de l’odeur de fumée qui empestait la petite demeure. Et ça ne pouvait pas être les cigarettes de l’orque ; il ne les avait pas emmenés. C’est en regardant ce que tenait dans la main l’homme désormais mort que l’orque comprit la gravité de la situation. Un chandelier, allumé, bien entendu. Le feu avait déjà commencé à ronger les murs et le toit. Le brun regarda autour de lui, il devait partir d’ici s’il ne voulait pas finir griller ! Mais avant, il devait détruire les preuves qui pourrait l’inculper de la mort du maître. Attrapant avec prudence l’une des bougies, il la jeta sur le corps qui s’enflamma aussitôt. Il ressentait une telle fierté à avoir pu tuer un de ces vulgaires humains. A tel point qu’il ne put s’empêcher d’avoir un léger rire. Il avait sauvé Orore en se satisfaisant. N’était-ce pas géniale ?

Il s’arrêta de rire quand il sentit quelque chose venir le pousser dans le dos. Finissant non loin du cadavre enflammé. Se relevant aussitôt, il entendit un énorme vacarme venir de derrière lui. La maison s’effondrait ! Se retournant, il n’arriva pas à bien identifier la personne, qui venait à l’instant de lui sauvé la vie, à cause de la fumée. Fumée qui en plus lui brûlait les poumons. Ozone aurait pu s’enfuir, mais cet homme l’avait tout de même sauvé. Il arriva à soulever quelques poutres qui entravaient les jambes du blessé. Passant son bras autour de son cou et lui attrapant la hanche, l’orque se mit en marche. Malgré le poids de son sauveur, il arriva à s’extirpé de la demeure désormais en flamme. Des pompiers et policiers se trouvaient à l’extérieur ; dans un sens, s’était plutôt normal, mais ça embêtait Ozone qui était un hybride sauvage. Et si on le suspectait de l’incendie ? Il n’avait pas pensée à ça. Où plutôt, l’arrivé subite de l’inconnu l’avait forcé à improvisé. Inconnu dont-il put identifier le visage et jura. Vector Douglas. Son ancien maître. Que faisait-il ici ? Et surtout, pourquoi l’avait-il sauvé ? Tout en soufflant, l’orque pu voir des pompiers se diriger vers eux, accompagner d’une grande femme aux cheveux blancs et aux yeux ambrés. Orore. Etait-ce elle qui avait amené Vector ici ? Sûrement. Enfin, plutôt, s’était le plus logique. Fatigué et essoufflé, le brun laissa son ancien maître aux pompiers qui demandèrent s’il avait aussi besoin d’aide. Il se contenta de secouer la tête. Se fut par contre les policiers qui arrivèrent, pour lui demander des explications sur leurs présences ici et surtout, sur ce qui s’était passé. Bien sûr, l’hybride mentit. Il ne souhaitait pas s’attirer des ennuis. Il leur raconta avoir vu la maison s’enflammée et s’être jeté à l’intérieure pour sauver ceux qui y était. Il ajouta qu’il n’avait pas sauvé qu’une personne et que l’autre était morte dans les flammes. Les policiers acceptèrent sa déposition et partirent, sans chercher à savoir s’il était un hybride sauvage ou non.  Sûrement à cause de la panique que l’incendie avait causée. Il expliqua à Orore tout ce qui s’était passé avant de s’enfuir, ne voulant pas être découvert. Mais il était en colère. Il avait la rage. Pourquoi ? Parce qu’il fallait l’avouer, désormais, il était redevable à Vector Douglas. Il l’avait sauvé alors même qu’il avait divulgué des informations fausses à son sujet. Pestant contre lui-même, l’orque se décida à aller le voir une fois qu’il serait guéri. Et il partirait ensuite, retrouvant sa vie libre.

Sauf que bien entendu, ça ne s’est pas passer comme prévue. ~ Ozone était bel et bien allé voir Vector une fois sortie de l’hôpital. Une information que lui avait offerte Orore, qui était redevenue l’hybride de l’homme. Les rumeurs ayant finalement été démantelé –un peu grâce à l’orque, qui avait comprit que l’écrevisse voulait seulement retourner avec Vector- l’avocat put reprendre une vie normale. Enfin, normale, pas totalement… Et ça, Ozone a pu s’en rendre compte en allant le revoir. Paralysé. Il était désormais paralysé des jambes. Il ne pouvait plus s’en servir. L’orque se rendit compte des répercussions des choix qu’il avait fais. Il avait causé le malheur d’un homme qui s’était montré si gentil avec lui. Et le pire dans tout ça, s’était qu’il ne lui en voulait pas. Vector, dans sa grande sympathie, avait dit qu’il se douterait que cela allait arriver. Où en tout cas, que quelque chose de grave lui arriverait s’il se jetait pour le sauver. Il déclara néanmoins que si s’était à refaire, il le referait. Et qu’il remerciait Orore d’être venue l’avertir du danger qu’encourait Ozone.

Ozone ne put supporter cela et demanda à Vector ce qu’il pouvait faire pour lui dédommager tout cela. Que s’il voulait de l’argent, il pourrait bien lui en trouver, par tous les moyens. Même si ça ne lui plaisait pas d’autant devoir à une personne, surtout un homme. L’humain déclara qu’il souhaitait qu’il redevienne son hybride. Tout simplement. Et qu’il voulait tout reprendre depuis le début, avec Orore. L’orque accepta, bien qu’à contre cœur. Il n’aimait pas les humains, après tout. Il les détestait même ! Mais peut-être que Vector était une exception. Il l’avait sauvé en payant de ses jambes, après tout…

Et voilà maintenant plusieurs années qu’Ozone est redevenu l’hybride de Vector, avec Orore. Il vit une vie paisible avec cet humain. Avec qui il a finalement pu sympathiser. Et son amie, Orore… Disons simplement qu’après tout ça, Ozone s’est découvert des sentiments envers elle. Des sentiments amoureux, bien entendu. Il se connaissait depuis maintenant treize ans et l’écrevisse était devenue une si belle femme… Dommage pour l’orque, elle ne lui rendit pas ses sentiments. Pas même quand il l’a embrassé. Non.  Elle le considérait comme un frère, point. Ca faisait très mal. Très, très mal. Mais l’hybride n’en fut pas si chagriné. Il vivait merveilleusement bien –et avait pleins d’argent, surtout.- et si il ne pouvait pas vivre d’amour avec celle qu’il aimait, et bien soit. Ozone avait traversé déjà bien pire, comme situation. ~