Il était une fois, une famille ♦ Once upon a time, a family
Maria était une italienne qui prenait à cœur tout ce qu'elle entreprenait dans la vie. Pleine de vie, d'entrain et d'amour pour tout ce qui l'entourait, elle aimait sa vie, même si elle était l'esclave d'un bourru, qui n'avait pas de cœur et encore moins la même joie de vivre, cela n'empêchait pas la demoiselle de se sentir aimée et heureuse. Hybride Chouette, elle prenait plaisir à planer en sautant. Profitant de sentir l'air entre ses ailes d'un blanc immaculé. C'était d'ailleurs pour cette raison que son propriétaire l'avait préférée aux autres hybrides lorsqu'il était aller la chercher à l'animalerie. Maria était issue d'une union forcée, dans le but de procréer sa race, mais elle ne connut pas sa famille ni même les raisons de sa venue au monde. Juste qu'elle était ici pour rendre heureux son futur maître, voilà tout. Cela lui suffisait. Un jour, lors d'une balade, elle rencontra James, un hybride semblable à elle à l'exception de ses ailes noires. Elle n'en avait jamais connu avant lui, ainsi donc sa curiosité se mêla à une envie d'évasion. Ils apprirent à se connaître, doucement et tranquillement. James était en vacances en Italie avec sa maîtresse, il était donc de passage. Cette petite information commençait déjà à peiner Maria qui appréciait beaucoup le jeune hybride. Elle voulu, chaque jour, en savoir plus, et trimbala son propriétaire tout les jours à la même heure dans le parc. La maîtresse de James était, quant à elle, plus compréhensible et laissait son hybride errer seul. Les jours passaient et les deux jeunes gens s'appréciaient de plus en plus, jusqu'à ce qu'un amour naissant s’imprègne de leur être. Maria était heureuse, encore plus que d'habitude et cela ne ravissait en aucun cas son maître, voyant sa jeune hybride prendre goût à la liberté, au bonheur. Il craignait pour sa sécurité, son petit confort. Alors, il demanda à rencontre la maîtresse de James.
Après un court entretien, d'un commun accord pour éviter tout débordement du coté de leur hybrides respectif, James et sa maîtresse devait rentré en Angleterre. Ce fut un déchirement pour Maria, qui n'acceptait pas ce départ soudain, accusant son maître de son malheur. Contre toutes attentes, l'amour qu'elle éprouvait pour ce jeune hybride était au delà de tout, de tout ce qu'elle peut traverser pour lui et elle prit la fuite le jour du départ de James. Comme prévus, les deux hybrides s'étaient retrouvés à la tomber de la nuit. Ils avaient expliqués leur amour, leur cas, à la maîtresse de James qui, compréhensive au possible, avait acceptée de les prendre sous son aile le temps du voyage.
Les trois jeunes gens mirent quelques heures à franchir frontières en frontières pour finalement franchir le seuil de l'Angleterre. C'était la première fois que Maria posait le pied sur ce sol, qui avait un goût de bonheur et de liberté. Bien accompagnée, elle ne tarda pas à trouver sa place au sein du foyer et surtout, avec l'accord de la maîtresse de James, à y faire sa place, mais pas toute seule. Quelques mois plus tard, Andrew était né.
Né dans l'insouciance ♦ Born into recklessness
Andrew était chouchouté, choyer et aimé dans ce foyer qui commençait a prendre de l'ampleur. C'était le petit bonheur de tous. Sans réellement poser de problème, il apprenait de jour en jour à parler, marcher et même planer du haut de ses petites ailes. Il était né hybride chouette, comme sa mère et son père avant lui. La seule différence est qu'il avait pu connaître ses parents, étant né sous leur toit. Sans savoir pourquoi, la couleur de ses ailes étaient blanches, ni grises ni noires, juste blanches, comme sa mère. Cela n'empêchait pas à son père de l'aimer tout autant, même plus. Quant à ses yeux, ils étaient rouges sang, bien que plus sombre lorsqu'ils n'étaient pas exposés à la lumière. Ses parents comprirent alors qu'ils avaient créés un albinos de leur race. Andrew regarde le monde de ses grands yeux rouges, avec toute la bonne volonté que le monde pouvait lui offrir et son sourire suffisait à rassurer ses parents sur sa bonne santé.
Lorsqu'il commença à marcher, on le pouvait pas l’empêcher de se prendre les murs, toujours aussi maladroit que lorsqu'il buvait son lait ou essayait des prouesses acrobatiques. Souvent, il se faisait des bosses qui passaient avec le temps, il tombait sur la tête en dévalant les escaliers en riant aux éclats. Il avait récupéré la joie de vivre de sa mère et la curiosité de celle-ci, mais le coté aventureux de son père également. Souvent, il essayait de sortir de la maison, mais James l'en empêchait prétextant que le monde extérieur était dangereux.
Avant que les choses ne s'aggravent, la maîtresse de James et Maria avait fait posé un tatouage sur le cou d'Andrew, prouvant ainsi son appartenance à celle-ci. Soulagée de cette marque, elle pouvait dorénavant le laisser vagabonder où bon lui semblait sans qu'il ne finisse à l'animalerie ou autres lieux répugnants. Andrew avait alors cinq ans lorsqu'il put enfin, pour son plus grand bonheur, mettre un pied dehors et comprendre, connaître et apprécier la nature. Il adorait sentir l'air dans ses ailes, sentir le vent siffler dans ses cheveux et malgré le fait que les passants regardaient ses yeux rouges d'un mauvais œil, il n'en avait que faire car il pouvait sentir le béton sous ses pieds nus, il pouvait courir, il pouvait se rouler dans l'herbe. D'ailleurs, il adorait cette odeur d'herbe couper qui s'échappait du sol les jours de pluies. Il grandit dans l'insouciance d'une vie qui était la sienne, une vie d'hybride chanceux. C'était sans savoir qu'à l'autre bout de la rue, des hybrides souffraient, certains pansaient leurs plaies, certains pleuraient en silence ou encore, hurlaient leur malheur. C'était sans savoir, sans connaître et sans vivre réellement. Mais il était heureux ainsi, dans cette ignorance.
Un jour, tu grandiras ♦ One day, you will grow
A dix ans, on est encore jeune. Pourtant, c'est cette année là qu'Andrew eut sa première confrontation avec la véritable nature. Leur véritable nature, à eux, les hybrides. Il rencontra dans son parc préféré un vieillard, qui parlait tout seul. Il racontait en partie l'histoire, leur histoire. C'était pourtant un humain, visiblement inoffensif, alors Andrew se risqua une matinée à s'asseoir devant lui et écouter ses diffamations, ses délires. Le vieil homme n'avait même pas prit la peine de lever la tête, on ne serait même dire s'il avait remarqué la présence du jeune hybride à ses cotés. Il continuait de parler. Il racontait les esclavages, les rebelles, la nature humaine qui se détériorait mais aussi, les gens bons, ceux qui prenaient soin des hybrides et parfois même les regardaient comme leur égaux. Andrew était passionné par son discours, lui qui ne connaissait rien d'autre que son cocon familial. Il devenait de plus en plus curieux au fil des paroles du vieillard, qu'il buvait avec envie. Il voulait toujours en savoir plus et les jours qui suivirent, Andrew prit chacune de ses matinées pour s'asseoir et écouter l'homme. Cela devenait d'une simple curiosité à une fascination, une obsession de connaître d'autre chose que sa propre vie.
Un jour de marché, il ne faisait pas très beau mais cela n'empêcha pas Andrew de répéter le même schéma. Cependant, le vieillard n'était pas là aujourd'hui. Andrew trouvait cela étrange, car il ne quittait quasiment jamais ce banc. A sa place, un hybride d'environ une dizaine d'années se tenait, jambes pendant dans le vide et queue touffue soigneusement rangée entre ses jambes. Cet hybride se nommait Adriel.
Adriel expliqua à Andrew que le vieil homme ne reviendrait pas : il avait succomber à ses blessures internes, une maladie génétique de ce que savait le jeune hybride. D'abord triste, Andrew prit toute une matinée pour connaître Adriel, se raccrochant à lui, qui racontait les mêmes histoires que le vieil homme mais d'un point de vue plus jeune. C'était une nouvelle évasion, un nouveau départ pour Drew. Tout les jours, les deux jeunes hybrides se retrouvaient dans ce parc pour se raconter leur journée, leur ressentit et leur façon de voir les choses, car même s'ils n'étaient âgés que de onze ans, cela ne les empêchaient pas d'être intelligents et d’essayer de comprendre.
Une amitié tu trouveras ♦ Friendship, you will find
Adriel n'avait pas de maître. Il était libre de ces mouvements, mais se cachait aussi beaucoup. Il expliqua à Andrew son quotidien, ses envies, son enfance. Il en sortit grandit. Au fil des jours, une forte amitié se lia entre eux. Ils grandissaient ensemble. Chacun connaissant par coeur l'autre. Parfois, Adriel disparaissait quelques jours, mais il revenait tout le temps.
Andrew devint un beau jeune homme, malgré qu'un peu trop efféminé aux yeux de son père. Il avait prit l'habitude de porter des lentilles marrons, ne supportant plus les regards des passants sur ses yeux à chaque fois qu'il les croisait. Ses cheveux avaient poussés, il n'aimait pas les attacher, et Adriel trouvait que cela lui donnait un air rebelle, c'était suffisant pour Andrew de se laisser convaincre dans tout les cas. Adriel se les laissa aussi pousser, en guise de bonne foie. C'était devenu comme un jeu, si l'un se coupait les cheveux, alors l'autre devait suivre le mouvement. Ce n'était pas leur seul jeu, il y en avait d'autres. Leur lien était devenu presque fusionnel. Ce n'était qu'à l'aube des seize ans qu'Andrew compris que les sentiments qu'il éprouvait pour Adriel n'avait rien d'amicaux. L'hybride écureuil, qui n'était pas dupe, remarqua tout de suite le comportement de son ami et fit le premier pas, lui non plus pas insensible à son charme. Ce fut dans ce même parc qu'ils échangèrent leur premier baiser, loin d'être le dernier.
Un an passa ◆ One year passed
Un an. Ils fêtaient déjà leur un an. Andrew trouvait que le temps passait trop vite. Il ne comptait plus les minutes, les heures et les jours passés aux cotés de son bien aimé. Adriel et Andrew s'aimaient si fort qu'un tel amour ne pouvait exister qu'une seule fois dans une vie. Rien ne pouvait les séparer et eux, ne souhaitaient en aucuns cas se séparer. Ils passaient le plus clair de leur temps ensemble sans jamais se quitter. Ayant la bénédiction des parents d'Andrew, ils adoraient passer du temps tout les quatre et jouissaient d'une liberté sans limites. Pour leur un an, Adriel avait sortit le grand jeu. Il avait invité son aimé en haut d'un pont, pour lui offrir ce qu'il avait de plus précieux : un collier qui était le seul souvenir qu'il avait de sa mère. C'était un symbole, symbole que leur union n'était pas vaine, qu'il tenait réellement à cet hybride et qu'il souhaitait vivre le reste de sa misérable vie de vagabond avec lui.
On ne savait pas si cette nuit-là fut la suite malheureuse de simples événements, ou si simplement c'était un coup du hasard ou même pire, du destin. Ce destin qui mêla la vie de quatre personnes en quelques minutes.
Deux chasseurs d'hybrides sauvages, qui avaient commencés leur tournée nocturne, bourrés comme des coins à force d'avoir passés la plus claire partie de celle-ci à picoler plutôt que de chercher n'importe quel hybride non en règle que ce soit. Ils se prénommaient Mike et Jason. Cela faisait maintenant bien des années qu'ils traînaient ensemble dans les rues de Londres. Ils avaient appris à sympathiser et on finit par comprendre qu'ils avaient le même métier et les mêmes passions, il ne fut donc pas longtemps avant qu'ils ne commencent à chasser ensemble et mêler de surcroît leur deuxième passion : l'alcool. C'était une coutume, transformée en habitude, de faire le tour des bistrots avant ou ;parfois pour les jours chanceux ; après leur ronde de garde. Chacun avait un périmètre attribué, mais ce soir-là, ils étaient tout les deux au même endroit, au même moment : le pont. L'un du coté ouest, l'autre du coté est. Ces deux imbéciles se sont d'abord vus avant de voir les deux hybrides qui s'embrassaient chaleureusement au milieu dudit pont. Adriel, le sourire aux lèvres, était trop amoureux ou trop préoccupé par le cadeau qu'il venait d'offrir à son aimé qu'il ne fit pas confiance à ses sens qui lui hurlaient de courir ou même de sauter du pont. Andrew, quant à lui et contrairement à Adriel, avait prit en compte l'alerte que ses sens lui procuraient. A moins que ce ne soit l'odeur d'alcool fortement rapprochés et les rires rauques et graves des deux hommes. Tout se passa très vite.
Jason, qui était le plus rapides des deux compères, se rua le premier sur Adriel, qui esquiva sans peine son attaque, aussi vif que l'hybride qu'il était. Il essuya même une mime de torero, ce qui fit sourire Andrew. Perdant l'équilibre, Jason se rattrapa à l'une des ailes d'Andrew, pour ne pas tomber dans le vide. Celui-ci effaça une grimace lorsqu'il entendit un craquement, suivit d'un bruit d'arrachement. Jason se retrouvait debout, cherchant encore son équilibre, la main gauche remplie de plume, ce qui ne tarda pas à mettre Adriel dans une colère folle. Par cette même colère et sûrement dans un acte de folie, il poussa l'alcoolique si fort contre la rambarde qu'il en perdit une bonne fois pour toute l'équilibre, tentant tant bien que mal de se rattraper une nouvelle fois à l'aile gauche d'Andrew. Cette fois-ci, elle ne résista pas et se rompit en deux, laissant apparaître le sang de l'hybride couler sur le reste de son aile. Un hurlement perçant, mêlant celui de Jason à celui d'Andrew, résonnait dans le pont. Mike, qui avait assisté à toute la scène -même si légèrement flou étant donné l'alcoolémie dont il disposait- et voyant son collègue sombrer dans la rivière située en dessous du pont, avait déjà dégainé son arme et s'apprêtait à tiré, les larmes aux yeux et les joues gonflées. Un tir s'échappa, un bruit sourd vibrait dans l'air et la silhouette d'un corps inerte entouré de plumes chuta.
Miracle de la vie ♦ Miracle of life
Six mois s'étaient écoulés depuis l'accident. Lorsqu'Andrew ouvrit les yeux, une infirmière était à ses cotés et tentait de le rassurer sur la situation. Pourtant, cela ne changeait rien à la panique du jeune homme qui se posait mile et une question sur la situation. Après avoir reprit ses esprits, il se posa une seule question essentiel à son existence : Qui était-il ? L'infirmière le regardait avec de grands yeux un instant avant d'appeler le médecin général, qui examina Andrew. Il avait perdu une grande partie de sa mémoire suite à sa chute et à la balle qu'il avait reçu dans l'épaule cette nuit-là. Le plus loin souvenir « proche » qu'il était capable de se remémorer retournait à ses neuf ans, lorsqu'il apprit à faire du vélo en compagnie de son père. Suite à ce souvenir, c'était le trou noir. Rien, ni personne n'avait existé. Adriel, le vieillard, Mike, Jason, l'accident et les autres moments de sa vie : inexistants. Il lui fallut quelques semaines avant de sortir de l’hôpital, de réapprendre à se sociabiliser. Ses parents le soutenait beaucoup dans cette épreuve et cela lui donna la force de retrouver le sourire petit à petit. Il sentait comme un vide en lui, mais il était incapable de l'expliquer. Adriel n'avait jamais chercher à le recontacter. La raison, même si Andrew ne la connaissait pas au même titre que son existence même, était qu'Adriel se sentait responsable de ce qui s'était produit ce soir-là et s'était promis de ne plus jamais essayer d'approcher Andrew.
Une fois sortit de l'hopital, Andrew essayait de reprendre une vie normale mais il n'y arrivait pas. Il trouvait le temps long et fade, il avait perdu sa petite joie de vivre et cette envie d'en savoir plus sur le monde. Il en savait déjà trop, dégoûté d'avoir oublié quasiment huit ans de sa vie en quelques mois. Il en voulait à tout son entourage, aussi bien éloigné que proche, de ce qui lui était arrivé, se renfermant sur lui-même la plupart du temps. Passant le plus clair de son temps à la fenêtre, à regarder l'extérieur sans jamais oser y mettre les pieds, il regardait la vie s'écouler, doucement et tranquillement.
Jamais deux sans trois ♦ Three's
La maîtresse des trois hybrides tomba affreusement malade, si bien qu'elle dût être hospitalisée. A ce moment-là, Andrew reprenait à peine ses marques et allait vers ses dix-huit ans. Maria et James étaient très inquiets pour leur maîtresse et se posaient même des questions quant à leur avenir à tout les trois. Andrew ne s'en préoccupait pas réellement, toujours absent et ailleurs la plupart du temps, il ne décrochait pas un sourire. Il s'était même mis à fumer et lorsque sa mère le grondait, il répondait simplement « la mort n'a pas voulu de moi, pourquoi devrait-elle se préoccuper de mon sort maintenant ? » Une question qui rendait sa mère inquiète mais dont elle n'avait pas la réponse. Son aile ne le faisait plus souffrir mais il oubliait parfois qu'il ne pouvait plus planer et perdait de temps à autre l'équilibre. Rien de bien méchant, et selon les médecins, il s'en remettrait vite et trouverait lui même son propre équilibre.
Maîtresse rendit son dernier soupir quelques jours plus tard. Il ne fallut pas longtemps aux services spécialisés pour venir chercher les trois hybrides, afin de les ramener à une animalerie. Andrew, bien que souvent passif la plupart du temps, était devenu grognon et ne se laissait pas facilement faire au départ, mais à force d'acharnement et de persévérance, ils finirent pas l'adoucir. Ses parents furent les premiers à se faire adoptés, le laissant seul dans sa cage, sans réellement se rebeller ni même montrer le moindre intérêt à se faire adopter auprès de ses parents ou d'une personne gentille. Malgré le mal que cela lui avait fait, il ne pouvait se résoudre à comprendre ce qui se passait autour de lui, il était ailleurs, plus dans le même monde et parfois même, on se demandait presque s'il comprenait ce qui se passait autour de lui et où il était.
Andrew prit ses marques en quelques semaines. Passer ses dix-huit ans derrière les barreaux lui avait fait comprendre que finalement, l'extérieur c'était peut-être pas si mal. Alors, il décida de changer de comportement, de ne plus se renfermer dans le coin obscure de sa cellule et de se montrer gentil et ouvert, dans l'espoir qu'on le sorte de là. Il était devenu comme tout les autres : avide de liberté pour pouvoir redevenir soi-même.
