Douglas Burnham - "That's so weird." (fini!)

Douglas est né au début du printemps, dans la banlieue londonienne, parmi une famille peu aisée. Son père a quitté sa mère, Mathilda, deux mois après la naissance de son fils, ce qui fait qu’il ne l’a jamais connu. Mathilda, de toute éternité, travaillait bénévolement dans une association défendant les droits des hybrides, en multipliant à côté les boulots alimentaires. Elle avait déjà quarante-huit ans lorsqu’elle l’a eu. Aussi bizarre que cela puisse paraître, il a donc été principalement élevé par ses voisins, un jeune couple sans enfant, et n’a que très peu vu sa mère durant son enfance. Sa polio a été découverte à ses quatre ans, lorsque des torsions visibles sont apparues dans ses jambes qui ont dès lors refusées de fonctionner. Le traitement, bien que tardif, a empêché la maladie d’atteindre les poumons, mais Douglas n’a jamais pu marcher à nouveau.
Il n’est allé à l’école que vers ses sept ans, et est donc directement rentré en primaire. Jusqu’à ses années de lycée, il est resté un élève moyen, souvent malade et donc régulièrement absent, mais fasciné par les mathématiques et surtout, la criminologie. Il rêvait de travailler dans la police scientifique, et utilisait tout son argent de poche pour s’acheter des livres sur le sujet. Entre temps, sa mère contracta un cancer du poumon et dut se rendre à l’hôpital. Tenu à l’écart de ses préoccupations par ses voisins, qui s’occupaient toujours de lui, il n’apprit la maladie de sa mère que quand elle mourut, l’été précédant son entrée au lycée.
Se remettant du mieux qu’il pouvait de son chagrin, il fut envoyé à Londres même, dans un orphelinat, comme il était impossible de contacter son père. Il avait rarement visité le cœur de la ville et ce changement le mettait dans un état de stress inimaginable. Il préféra se plonger dans le travail plutôt que de se lamenter sur son sort, et apparemment, cela fonctionna plutôt bien. Lorsqu’il obtenu son bac, à dix-sept ans, une famille d’accueil se décida enfin à l’adopter et il partit vivre avec ses nouveaux parents, Mary et Lois. A cette période, il commença à s’intéresser aux travaux de sa mère. Il apprit qu’elle lui avait laissé une petite maison familiale, non loin de la forêt de Londres, mais aussi que ses agissements pour la libération des hybrides allaient bien plus loin que ce qu’il avait pensé. Elle avait manifesté, détruit des animaleries, poussé des hybrides à la rébellion, et empêché la maltraitance de nombre d’entre eux. Douglas était admiratif de cette cause et commença, lui aussi, à agir.
Tout d’abord, il se trouva un travail à mi-temps dans un café, et continua ses études pour devenir membre de la police scientifique. Avec l’argent économisé, il s’acheta un vrai petit appartement, mais aussi de quoi meubler l’ancienne maison de sa mère. Il prit également contact avec les membres de son association, et c’est là qu’il fit la connaissance d’une jeune hybride sauvage, Faline. Elle lui apprit la vérité sur les conditions de vie des hybrides dans les magasins, et aussi celles de ceux qui avaient choisis de rester sauvage. Elle lui parla aussi du camp des hybrides, et il est, semble-t-il, le seul humain à en connaître l’existence, bien qu’il n’y soit jamais allé. Une véritable amitié se créa entre eux et c’est toujours elle qui le tient au courant de ce qui se passe pour ses camarades en ville. A vingt-deux ans, il libéra, en secret, l’hybride de ses parents adoptifs, ce qui fut son premier acte de résistance.
Aujourd’hui, Doug est médecin légiste, et mène une lutte incessante pour la libération des hybrides. Son travail dans la police lui permet de censurer en toute discrétion les informations compromettantes relatives aux hybrides, comme les lieux des nids repérés. Il aide le plus possible les hybrides sauvages qui vivent dans sa maison, et donne de sa poche pour aider ceux qui en ont besoin, et aussi pour que l’association continue de fonctionner. Il n’a pas un instant de repos, mais dévouer sa vie à ces êtres injustement emprisonnés est pour lui bien plus important que tout le reste.