Elizabeth Stevens ~ [100%]

Je suis Elizabeth, j'ai 20 ans et je suis une hybride louve. Oui, je sais, on dirait une réunion de drogués anonymes mais tout va bien, je ne suis ni drogué ni une folle. Je suis hybride depuis ma naissance, ma mère et mon père étaient des loups. Enfin, c'est ce qu'on m'a dit parce que je n'ai pas de souvenir d'eux mais ne vous en faites pas, ça ne m'intéresse pas donc  pas de mélodrame.

De ce qu'ils m'ont dit, ma mère ma confié à eux et depuis, ils me cachent chez eux. J'ai vécu plusieurs mois avec eux, presque un an mais ils n'étaient pas gentils. Ma mère me traitait comme une femme de ménage et mon papa me faisait des câlins bizarres et vraiment désagréables, j'avais peur et j'avais mal mais personne ne venait jamais m'aider. Quelques jours avant mes 10 ans, je décidai de partir, j'avais vraiment peur mais je ne voulais pas finir comme bonniche et bien qu'ayant un jeune âge, je savais que n'importe ou serait bien, sauf ici.

Il fait sombre dehors, le ciel est marbré de bleu et de Rose, la nuit ne va pas tarder à tomber. Je me suis enfuie, il y a maintenant quelques jours et je suis sûr que tout le monde me cherche, seulement je n'ai aucune envie de rentrer à la maison, ils sont trop méchants ... en plus papa me faisait des choses bizarres que je n'aimais pas du tout, j'ai vraiment honte de ma famille. Maintenant je suis seule et je n'ai plus personne, j'ai 10 ans .

Je me suis mise à marcher dans les rues, le plus loin possible d'ici. L'air est chaud, l'été ici est encore plus chaud que le reste de l'année. Je porte une petite robe rose pâle et de petites ballerines de la même couleur, c'est ce que je portais quand je suis arrivée, m'a raconté maman. Elle voulait que je les jette mais moi je les ai cachés, c'est ma vraie maman qui me les avait offerts. J'ai marché longtemps ce jour-là, je me souviens que les ampoules sous mes pieds me brûlaient beaucoup et j'étais épuisé. Je voulais pleurer, rentrer à la maison et pleurer, me faire punir par papa et continuer à pleurer en acceptant mon sort mais non. J'avais déjà un fort caractère pour mon âge, têtue comme une mule.

Je m'étais assise dans le coin d'une rue, épuisée, mes pieds ne supportaient pas plus et mes jambes non plus d'ailleurs. Ma jolie robe qui était rose ce matin était maintenant vraiment sale, et mes joues avaient  des traces de saletés, j'avais une sacrée figure. Maman m'aurait surement grondé pour ça, déjà qu'elle me trouvait habituellement sale. Les paupières lourdes, je me suis accordé quelques minutes de repos, j'avais déjà bien marché pour aujourd'hui.

Les rayons du soleil chatouillaient ma peau, mais je n'étais plus contre le mur d'hier soir. Dans une chambre, un lit douillet sous mes fesses et une couverture sur mes jambes, mais ce n'était pas chez papa et maman, Dieu merci. Je me redresse et remarque que je suis simplement vêtue de ma culotte, mes vêtements ne sont plus là. Je m'inquiétais un peu maintenant, après tout j'étais dans un endroit inconnu, confortable certes mais inconnu.

Je posai un pied par terre et me dirigeai vers la porte pour sortir de cette chambre en discrétion de préférence. La porte s'ouvrit avant que je n'ai pu l'atteindre et une femme entra. Je reculai doucement et un doux sourire illumina son visage bienveillant. À cette époque, j'étais bien trop peu méfiante, je m'en rends aujourd'hui compte. Je me suis approché de cette femme blonde aux longs cheveux bouclés et je lui ai souri timidement. Elle était jolie. Plus jeune que ma méchante maman adoptive est moins ridée aussi. Elle est venue s'asseoir sur le lit sur lequel je m'étais réveillée et elle m'a fait signe de m'approcher. Je suis alors venue m'asseoir à côté d'elle et je l'ai regardé de mes petits yeux dorés, si crédule.

"- Bonjour ma chérie je t'ai trouvée hier et je me suis dit qu'il serait plus prudent que tu ne dormes pas dehors, je m'appelle Sophie et je suis médecin tu es chez moi au-dessus de mon cabinet.

De ma voix aiguë, je lui ai répondu.

-Je ne veux pas retourner voir papa et maman. Ils ne doivent pas me trouver."

Elle a hoché la tête, m'a sourit La jolie Sophie m'emmena au centre de dressage puisqu'il lui était interdit de garder une hybride avant les 16 ans requis. Bien entendu ils ont eu du mal et pour leurs faire lâcher prise j'ai du leurs faire croire qu'ils avaient gagner, je vous avoue que ça a été difficile... Lorsqu'ils m'emmenèrent à l'animalerie, j'étais sûr qu'elle ne tiendrais pas sa promesse de venir me chercher. J'y suis restée un certains temps, quand un jour elle passa le pas de la porte. Non, elle n'avait pas oubliée. J'avais attendue toutes ses années, cette femme était la seule personne honnête que j'ai jamais connu. Elle avait économisé toutes ses années pour pouvoir m'acheter. Elle me pris donc chez elle, et nous vécurent ensemble durant quatre ans ou je fus la plus heureuse.  Malheureusement, le bonheur ne durait pas très longtemps et ça allait ce prouver par la suite... elle ne pouvait pas me garder plus longtemps, elle ne parvenait plus à nous nourrir toutes les deux, les affaires ne marchaient pas bien.

C'est donc à contre-cœur qu'elle décida de m'emmener à l'animalerie pour que je puisse vivre mieux, qui sait trouver une famille aussi aimante qu'elle. J'avoue que je lui en ai voulu un moment mais à présent je sais qu'elle l'a fait pour moi, un jour je retournerais la voir..