Léo ㄨ Quoi ? j'ai pas droit à un cookie ? [100%]

Quoi ? Cela ne se voit pas que je suis un beau gosse . Non plus sérieusement, je suis du genre plutôt normal, vous ne trouvez pas . Avec mes grands yeux verts, que je trouve parfois plutôt grand pour ma tête. J'ai aussi quelques tâches de rousseur sur mes joues, mais rien d'extraordinaire non plus. J'ai les cheveux d'une couleur assez particulière. Ils sont noirs et verts à certains endroits. Et cela dépend aussi de la lumière, parfois ils sont plus noirs, d'autres fois verts. Mais je les cache souvent avec un bonnet rouge, ne faisant que ressortir que quelques mèches. Ces derniers étant souvent très difficiles à coiffer vu qu'ils partent dans tous les sens, alors mon bonnet me permet en quelque sorte de les coiffer sans me prendre trop la tête. Par-dessus j'ai souvent une paire de lunettes qui sont surtout décoratives qu'autre chose. Je n'ai aucun problème de vue, c'est même tout le contraire. Mais vu qu'elles sont un cadeau, je les garde toujours sur moi. Je ne suis pas quelqu'un de très grand, 1m65, donc, je peux facilement me fondre dans la foule en cas de besoin. Et on ne peut pas dire que niveau physique, je ne suis pas gâté, bien que je ne suis pas monsieur muscle non plus. Vu la vie que je mène, il vaut mieux que je sache me défendre, donc, un peu de muscle n'est pas de refus. Mais la plupart du temps je les cache avec les vêtements que je porte. Vu que la plupart du temps, ils sont un peu grand pour moi. Normal, vu que je les vole, hum pardon, les trouve pendant mes petites escapades en villes. Mais j'avoue que c'est plutôt pratique pour cacher la jolie queue animale que j'ai en bas de mon dos. Cette dernière n'est pas très longue, mais elle est tout de même voyante. Ces vêtements sont souvent des t-shirts, chemises, sweats, jeans ou shorts. Par contre, pour aller avec le bonnet, j'ai réussi à me trouver une paire de basket rouge. Je porte également, quand je suis de sortie en ville ou en escapade, un sac à dos me permettant de transporter ce dont j'ai besoin et de mettre ce que je vole à l'abri des regards. J'ai aussi quelques cicatrices le long de mon bras droit, souvenir de la seule fois où je l'avais un peu trop ouverte quand j'étais encore au centre de dressage. Elles me permettent de ne jamais oublier d'où je viens.

JJe ne suis pas une personne difficile, je suis même très simple. J'ai passé la plupart de ma vie dans une cage à être dressé pour devenir un jouet pour humain, alors au fil du temps j'ai commencé à avoir mon propre caractère. J'ai appris à être attentif, pour être sûr de ne rien louper de ce qu'il se passe autour de moi. Cela me permet de pouvoir agir en conséquence par rapport à ce que j'ai vu ou entendu. Je suis quelqu'un d'assez intelligent, me permettant de réfléchir vite fait à un plan d'action au cas où cela devrait se passer mal. J'ai aussi une très bonne mémoire et une excellente vue, par exemple , il me suffit de voir une seule fois une carte pour qu'elle soit imprimée dans mon cerveau. Pratique quand on doit se rendre en ville alors qu'on ne connaît rien. Ou alors je peux me souvenir d'un endroit exact alors que je n'y ai mis les pieds qu'une fois. Je sais aussi être discret quand il le faut, me fondant presque dans la foule grâce à ma petite taille. Ce qui est une qualité quand je dois me mettre à voler pour trouver de la nourriture ou des médicaments. Et je dois l'avouer, je suis plutôt doué pour cela. Il est vraiment très rare que je me fasse chopper sur les lieux du crime. Par contre, je suis une vraie pipelette, pire qu'une fille quand je m'y mets. On me demande souvent de la fermer d’ailleurs quand je pars dans des explications ou dialogues à rallonge. Je suis un vrai moulin à paroles, ne sachant jamais garder mes pensées pour moi-même. Ce qui peut donner cours à des situations des plus cocasses de temps en temps. Cela me permet de vite créer des liens avec les gens, par contre je ne donne pas ma confiance facilement, sûrement dû à mon passé, mais je ne juge pas les gens au premier regard et n'écoute pas ce que les autres disent pour me faire moi-même ma propre opinion. J'ai tendance à foncer tête baissée, ce qui peut me mettre en danger à n'importe quel moment. Je veux juste faire mes preuves, êtres utiles envers les gens qui m'ont sauvé. Je n'ai pas vraiment peur de devoir me mettre en danger pour aider mon groupe. Je suis vrai casse-cou quoi et surtout têtu sur les bords, quand j'ai une idée en tête pas moyen de me la retirer ! Et à cause de cela, il m'arrive souvent d'avoir souvent égratignures et autres petits bandages sur moi. Je ne suis pas une personne du matin et j'ai souvent du mal à émerger de mes nuits, surtout quand ces dernières n'ont été que faites de cauchemars. Ces derniers sont peut-être moins présents qu'au début, mais ils restent assez fréquents. Je pense que c'est surement les seules dix minutes de la journée où l'on ne me verra pas parler du tout.

Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ! Non, mais sans blague, vous y avez cru à celle-là . C'est beau les contes de fées, mais ils ne sont qu'un rêve, une réalité où nous n'avons pas accès. Mais qui n'y a pas rêvé une seule fois? À cette vie parfaite ? Moi je l'ai fait sachant très bien que cela était juste impossible pour pas par. J'étais destiné à vivre dans une cage non dorée et à obéir sans que je puisse dire ce que je pense. Car malheureusement pour moi, je suis un hybride né dans un élevage parmi temps d'autres. Créé pour être une sorte de jouet pour humain. Dressé pour obéir, pour être prêt au jour où j'allais être mis en animalerie pour être "adopté" par des humains qu'allaient faire de moi leur marionnette. À mon avis, cette vie était normale, depuis ma tendre enfance, on me disait que cela l'était, alors moi je ne me posais pas de questions. Jusqu'au jour où je rencontrais pour la première fois un hybride sauvage. Je savais qu'ils existaient, j'en avais entendu parler quelquefois lors de quelques discussions auxquelles je n'étais pas vraiment invité. J'ai toujours été de nature curieuse et surtout très attentive à ce qui se passe autour de moi. Alors , quand elle avait été amenée ici, j'ai tout d'abord été distant, observant qui elle était. Mais par la suite j'ai doucement fait en sorte de m'approcher d'elle pour en apprendre plus. Emy, de son prénom, m'apprenait tout ce qu'elle savait du monde de dehors. Moi qui n'avais connu que le centre d'élevage dans lequel je suis née, ce qu'elle me disait avait l'air d'être irréel. Et plus je parlais avec elle et plus une sensation au fond de mon s'éveilla. Elle me donnait comme une sorte d'espoir, de rêve auquel je n'aurais jamais pensé : la liberté ! Jusqu'à présent, jamais je n'aurais pensé cela possible, surtout pour un hybride comme moi. Ce rêve était pour moi, une chose que me permettait de tenir le coup dans le monde dans laquelle je vivais, de survivre avec la destinée qui était la mienne. Mais je gardais tout cela pour moi, préférant garder secret ce désir. Surtout ne voulant pas subir la colère des dresseurs si jamais j'ose juste une fois en parler. Pendant six années, j'avais réussi à tenir ma langue, pendant six années, j'avais été un parfait "élève" comme ils disaient. Je gardais pour moi ce je pensais du monde dans lequel je vivais présent. Ne disant rien sur mes rêves de liberté et de vie normale que j'avais au fond de mon être. Je faisais tout pour être le parfait animal de compagnie que je devais devenir. Six ans, pas une seule faute, aucunes, sauf cette fois-là. La fois, où je n'avais pas su garder ma langue dans ma bouche, fois ou j'avais tout simplement craqué. Une seule fois ou j'avais parlé de liberté, parler du destin qui était le mien et que je ne voulais pas. Encore aujourd'hui, je porte certaines cicatrices de cette fois-là, des mots que j'avais osé prononcer. Certains se trouvant sur mon bras droit. Les dresseurs avaient parlé de crise d'adolescence et avaient vite jeté l'éponge sur cet épisode, donnant l'accord pour être transféré en animalerie. À mon avis, cela ne voulait dire qu'une seule chose, la fin de tout espoir.

J'allais être adopté par un humain et cela me faisait froid dans le dos. Car je ne savais pas sur qui j'allais tomber. Cela pouvait être une personne normale comme un vrai psychopathe. Ce n'était plus qu'une question de temps, je le savais, je le sentais au fond de moi. Chaque matin, je me réveillais avec une boule dans le ventre, me demandant si c'était aujourd'hui que j'allais avoir un maître. Mais les jours passés et j'étais toujours là, à essayer de vaincre l'ennui d'une façon ou d'une autre. À vrai dire, il n'y avait pas grand-chose à faire sauf attendre son heure. C'est à cette période que je rencontrai Eliott, un autre hybride en attente d'adoption tout comme moi. Très vite, je savais que je pouvais lui faire confiance et commençais à lui parler de mes rêves de liberté. Cela faisait du bien d'avoir quelqu'un à qui se confier, une personne qui ne risque pas de vous punir pour avoir simplement pensé à cela. Durant la période ou j'étais là, j'ai eu un maitre, un seul et cela ne sait pas trop bien passer. Ce dernier n'était pas une personne de bien, me faisant faire et subir des choses aussi horrible les unes que les autres. Et au bout de cinq mois de souffrances, mon maitre décida de se débarrasser de mois comme une vieille chaussette. Et j'étais à nouveau de retour à l'animalerie, mais je n'étais plus le même. J'étais brisé à l'intérieur, mais recroquevillant sur moi-même dans ma cage. Et je ne voulais plus y sortir, ne plus entendre parler de maitre et de tout ce qu'il y avait autour. Priant chaque jour pour ne plus être repris par quelqu'un d'autre. Mais j'essayais de garder le sourire, pour ne pas montrer aux autres et surtout à Eliott mon état d'esprit. Je ne voulais pas que ce dernier s'inquiète pour moi. Et puis, sans comprendre comment, j'étais en dehors de ma cage, je me retrouvais à l'extérieur, en liberté. La rébellion d'après ce que j'avais pu comprendre. Les choses étaient en train de changer, mais honnêtement, sur le coup, je m'en contrefichais un peu. Je ne savais que juste que j'avais un sauveur, un héros : Yanael. Il m'avait sorti de cet endroit, de cet enfer. Je lui devais tout, et face à cela , j'ai pris une décision que me semblait juste. Le suivre. De toute façon, je n'avais rien d'autre à faire, ne connaissant par réellement le monde extérieur? Et ce n'était pas les quelques mois que j'avais passé dehors qui m'avais permis de prendre mes marques. Une seule chose me rendait triste, Eliott avait décidé de rester à l'animalerie, et je ne savais pas le pourquoi. J'avais peur pour lui et de ce qu'il pouvait lui arriver. Je ne voulais pas qu'il lui arrive la même chose qu'a moi. Mais je ne pouvais pas aller contre son choix, espérant au fond de moi que je pourrais le revoir un jour.  J'étais libre, mon rêve était devenu réalité, et rien d'autre ne comptait pour moi.  Mais la liberté avait un prix, une dure réalité. J'avais passé ma vie enfermée dans une cage à attendre d'être le nouveau jouet d'un humain, je ne savais donc pas ce qu'était la vie en dehors. Et c'était assez flippant, je devais apprendre une nouvelle façon de vivre, et je ne savais pas comment faire. J'avais peur de faire mal, de ne pas être à la hauteur du cadeau que l'on m'avait offert. Je devais survivre pour vivre, faire attention à chacun de mes gestes pour ne pas me faire prendre à nouveau. Plus le temps passait, plus je prenais goût à cette vie, participant du mieux que je pouvais, mettant même parfois ma vie en danger pour cela. J'étais doué pour certaines choses, comme le vol, donc, je mettais à contribution mes "talents" au service des rebelles. Je savais que rien n'était facile, je savais qu’il suffisait d'une seule fois pour me retrouver esclave des humains, ou bien pire encore. J'avais passé la première partie de ma vie à apprendre comment devenir leur jouet, aujourd'hui, j'apprenais encore à comment vivre sans l'être. Il m'arrive encore des fois d'avoir d'anciens réflexes de la vie que j'avais avant, réflexes qui avaient été pour moi normaux pendant plus de seize ans.

Aujourd'hui, je suis âgé de dix-neuf ans. Et je passe mon temps à prouver mon utilité envers les rebelles, étant un membre très actif. Prenant toujours et encore plus de risques en me rendant en ville très souvent. Cela me permet d'observer les humains qui y vivent et bien que la plupart d'entre eux me dégoûtent, je sais qu'ils ne sont pas tous pareils. Je les observe discrètement depuis un certain temps à présent, mais ce n'est pas pour cela que mon opinion va changer. Il est hors de question pour moi de rendre les armes, je suis prêt à me battre encore et encore pour ne plus finir dans une nouvelle cage, ou voir l'un de mes semblables dans une autre. Vive la liberté.