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Le silence n'empêche pas de parler [PV Zacharie]

Edwidge Layos
Edwidge Layos
Humain Bon
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Jeu 29 Juin - 5:00
Edwidge Layos









Le silence n'empêche pas de parler

Feat Zacharie

Cela faisait bien quelques jours que j’avais adopté Zacharie. Malgré cela, je n’avais pas encore réellement abordé mon mutisme avec lui. Au lieu de cela, je m’étais assurée qu’il ait un portable, et tout ce dont il avait besoin sans oublier de lui préciser qu’il était chez lui. Je souhaitais qu’il se sente à l’aise malgré le fait que mon appartement soit un simple 55m². Mais était-ce réellement le cas ? Comme j’allais en cours et que je cherchais aussi un emploi, je n’étais pas certaine que tout soit pour le mieux. A moins que je ne sois juste en train de m’inventer des excuses ? Sachant pertinemment mon horreur à aborder certains sujets au point de prendre généralement la fuite, ce n’était pas une éventualité à mettre de côté. J’avais donc décidé de profiter du week end, qui n’était pas très chargé en devoirs qui plus est, pour tenter de reprendre le sujet.

Le samedi matin, je m’étais levée tôt. Bien qu’en pyjama (un short noir avec un tee-shirt bleu), j’allai dans la salle de bain pour me passer de l’eau sur le visage pour me réveiller un peu. Cela fait, j’allai allumer mon ordinateur dans le salon afin de pouvoir écrire un mail. Je profitai de l’allumage pour mettre en route la cafetière qui ronronna rapidement d’une manière douce et agréable. Cela fait, j’allai m’assoie devant mon écran, en tailleur devant mon écran et cliquai sur ma messagerie. Le temps de chargement me permit de m’attacher les cheveux en queue de cheval qui n’avait rien de sophistiqué mais avait tout du négligé. Puis, je me mis à écrire un mail au psy qui m’avait demandé de le contacter dès que je ressentirais le besoin de reprendre mes thérapies, insistant bien sur le fait que cela devait venir de moi. J’expliquai donc en gros la situation, dont les raisons pour lesquelles je le contactai maintenant, mais aussi les obstacles que je rencontrai chaque jour pour, ainsi, qu’il puisse préparer la prochaine séance. A vrai dire, je ne savais pas du tout s’il allait accepter de me recevoir face à ce que je lui avais dit, mais comme j’avais promis à Zacharie de faire les démarches, je préférais tenter le coup.

Lorsque j’eue terminé, je préparai le petit déjeuner pour nous deux, mettant en évidence les choix que nous avions. Puis, quand cela fut fait, et laissant la cafetière allumée pour garder le café bien au chaud, je pris mon calepin et un crayon pour écrire, avachie sur ma chaise face à ce qui serait prochainement mon repas du matin. Je souhaitais que lorsque mon colocataire me poserait des questions il n’ait pas à attendre une plombe que j’ai terminé.

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Zacharie
Zacharie
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Mer 19 Juil - 21:42
Zacharie
Le matin montrait le bout de son nez mais j'étais toujours dans les bras de Morphée. Je n'entendis pas ma maîtresse se lever. Je continuais de rêver, mais c'était un sommeil sans rêve, un sommeil reposant. Après les journées comme les miennes. C'était ce qu'il y avait de plus normal. Mes journées étaient plutôt chargée. Je travaillais le jour, le soir je « m'occupais » d'Edwige et apprenais la langue des signes avec elle quand elle ne travaillait pas pour la fac. C'était une autre fatigue que de s'occuper des gamins d'une bonne famille, mais c'était de la fatigue tout de même.

Je me levais un moment après Edwige, peut-être une heure après elle. Les cheveux en bataille, je remettait un t-shirt gris. Je le retirais pour la nuit, trouvant qu'il faisait trop chaud si je le portais. J'aimais les draps et couettes et m'en recouvrais volontiers mais j'avais malgré tout vite chaud.
Quittant la chambre, je me rendis à la cuisine. Je baillais et me cachais la bouche de la main. Arrivant là, je vis que tout était prêt sur la table. La jeune fille était attablée mais n'avait pas encore pris son déjeuner.
Je la saluais alors.

-Bonjour.


Un sourire, un geste de la main.
Et puis je tirais la chaise pour m'asseoir dessus, en face d'elle. Je me servis un verre de jus d'orange.

-Tu es levée depuis longtemps ?

Je pensais qu'elle allait profiter de la matinée pour dormir. Faire la grasse mat' ou quelque chose comme ça. Mais ça ne semblait pas être le cas. Peut-être avait-elle prévu quelque chose ? Je décidais alors de le lui demander, histoire d'être fixé.

-Tu as prévu quelque chose pour aujourd'hui ?

Je ne dirais pas que j'étais direct. Mais cela faisait maintenant plusieurs jours que je la côtoyais. J'avais appris qu'elle préférais que je la tutoie, qu'on soit comme des êtres « égaux ». Cela me faisait bizarre, mais au moins, je ne la vouvoyais pas comme les gens de la brigade. Et cela faisait du bien.
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Edwidge Layos
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Humain Bon
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Ven 21 Juil - 20:13
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Le silence n'empêche pas de parler

Feat Zacharie

Pendant un moment, j'étais restée à table, le genoux au niveau de ma poitrine, pour écrire sur mon calepin. Je devis bien au moins ça à Zacharie qui m'aidait même après son travail. J'espérais qu'il se reposait bien au moins.
Une heure était passée quand je grand jeune homme brun arriva, habillé d'un pantalon de pyjama et d'un tee-shirt. Il avait l'air encore endormi même s'il souriait en me disant bonjour. Je lui rendis son sourire en lui répondant avec le langage des signes. Ces derniers jours j'avais préféré aborder les bases, ce qui, en soit était normal. Puis, ce qui était bien, c'était qu'il n'avait pas à savoir les faire puisque je n'étais pas sourde.
Lorsqu'il se fut assis en face de moi, il se servit un verre de jus d'orange et et me demanda si j'étais levée depuis longtemps. Je me relevai donc pour m'asseoir correctement avant de poser mon calepin sur la table. Je lui répondis encore par le langage des signes, faisant attention de ne pas aller trop vite pour qu'il puisse comprendre, puis je me levai pour prendre le café. Je m'en servi d'ailleurs dans un mug, y ajoutai du lait et du sucre. Puis, quand je me pris quelques tranches de pain, Zacharie me demanda, très certainement curieux :

-Tu as prévu quelque chose pour aujourd'hui ?

Heureuse d'avoir pris les devants, je repris mon calepin pour terminer la phrase que j'avais commencé à son arrivée et je lui tendit mes mots écrits :

Ce matin j'ai envoyé un mail à mon psy pour savoir s'il voudrait bien que je reprenne rendez-vous avec lui ou s'il préférerait que j'ai une autre motivation que notre promesse pour recommencer à parler. Du coup, je souhaiterais, si tu veux, aborder avec toi les raisons de mon mutisme. Je ne sais pas si je saurais te raconter toute l'histoire dans sa totalité, mais, au moins, tu auras des pistes.

C'est avec un mélange d'excitation et d'appréhension que je le regardai lire. Pour le cacher, je me préparai des tartines de confitures avec les tranche que j'avais préalablement prises.

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Zacharie
Zacharie
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Ven 11 Aoû - 9:33
Zacharie

Elle me tendit un mot et je pris mon temps pour le lire. Ainsi, j'apprenais qu'elle avait repris contact avec son psy et qu'elle souhaitait me parler des raisons de son problème. Je redéposais le papier sur la table.

-Je pense qu'il acceptera. C'est un médecin, quelle que soit la raison qui te pousse à vouloir parler, il t'aidera à aller mieux. C'est son travail.

J'esquissais un sourire en la regardant puis je bus une gorgée du jus d'orange que je m'étais servi. Ensuite je me fis aussi de quoi déjeuner.

-Et bien sûr que je veux bien aborder ce qui te pose problème. Si je peux t'aider, c'est volontiers.

Je levais les yeux vers elle et lui offris un nouveau sourire. Cela serait peut-être dure pour elle. Je n'avais pas pensé qu'elle voudrait m'en parler aussi rapidement. Tant mieux. C'était que le courant passait bien nous. Cela ne faisait que quelques jours. Et pourtant, j'avais bien pris mes marques dans son petit studio. Enfin... parfois je me demandais encore où elle rangeait ci ou ça. Et pour ce qui est de ma relation avec elle, on se voyait surtout le soir. Elle, à cause de ses études. Moi, à cause du travail. En y repensant, je n'avais jamais servi quelqu'un d'aussi jeune. Mes précédents maitres étaient tous plus âgés que moi ou bien avait déjà une expérience dans la vie qu'elle soit professionnelle ou affective voire même les deux. Avec la jeune fille, c'était comme nouveau.

Je n'ajoutais rien. Je n'avais pas vraiment quelque chose de spécial à dire. Je préférais lui laisser le temps de déjeuner et de m'écrire ce qui lui posait problème plutôt que de la presser et de peut-être la brusquer. C'était donc avec patience que j'attendis en déjeunant.
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Edwidge Layos
Edwidge Layos
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Ven 11 Aoû - 18:08
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Le silence n'empêche pas de parler

Feat Zacharie

J'avais commencé à entamer ma première tartine quand Zacharie reposa mon carnet. Je levai donc les yeux sur lui pour la première fois depuis qu'il prenait connaissance de mes mots. Et, contre toute attente de ma part, au lieu de me poser des questions d'emblée il tenta de me rassurer en me déclarant qu'il était impossible que le psy ne m'accueille pas. Comme pour illustrer ses propos, il déclara que c'était son travail. En gros, puisque cela l'était il n'y avait pas de raison pour qu'il me refuse un rendez-vous.
Cette attention de sa part était vraiment gentille et me touchait au coeur. Mais il allait falloir que je lui apprenne pourquoi ce médecin avait décrété qu'il ne me recevrait pas si je n'avais pas de raison valable. Enfin, cela pouvait attendre. Nous n'étions pas pressés et je préférais nettement savourer la gentillesse de mon colocataire au lieu de lui donner tort. A mon avis, bien m'en fis puisqu'il continua :

-Et bien sûr que je veux bien aborder ce qui te pose problème. Si je peux t'aider, c'est volontiers.

Doucement, je lui souris. Je ne savais pas s'il pourrait réellement m'aider. Tout de suite, c'était un peu compliqué, mais si apprendre ma situation pouvait nous permettre de mieux nous comprendre et, ainsi, mieux aborder les situations qui pourraient se présenter à nous, alors il me semblait comme nécessaire de lui parler. Donc, tout en mangeant (puisque j'avais vu qu'il avait compris qu'il était libre de faire comme chez lui je n'avais pas à m'inquiéter à ce propos), je me mis à écrire lentement ma situation en passant par mon histoire :

Tout d'abord, il faut savoir que ça s'est passé pendant mon enfance. Comme je ne connaissais pas mon père et que ma mère refusait toujours qu'on en parle, j'écrivais des histoires décrivant comme je l'imaginais, comment je l'espérais.
Un jour, ma mère s'est intéressée à mes écrits pour la première fois. Sa colère m'a fait peur et m'a donné plus envie encore de retrouver cette figure paternelle et protectrice qu'il me manquait. Je suis donc partie de la maison en étant persuadée que je reconnaîtrais mon papa dès l'instant où je le recroiserais. Mais quelque chose s'est produit alors que je parcourais Londres. Je ne me souviens plus quoi et, dès que je souhaites m'en rappeler, j'ai peur. C'est depuis ce jour que je ne parle plus du tout.

Quand on s'est aperçu que mon mutisme perdurais, j'ai commencé à voir des spécialistes, ma mère faisait (et fait encore) tout pour me faire parler jusqu'à m'appeler au téléphone alors que je suis incapable de prononcer le moindre mot. Ce n'est même pas un manque de volonté de ma part, sauf peut-être quand j'ai cessé de voir le psy par lassitude, mais je ne peux plus parler. Dès que je veux dire quelque chose oralement tout se bloque : ma poitrine se comprime, ma voix est paralysée et je me sens comme étouffée. Pourtant, mes cordes vocales sont en parfait état de marche puisque je ris, je pleure et je cris quand je le veux. Mais parler, non.

Les médecins ont parlé de traumatisme. Un traumatisme qui serait important pour m'empêcher de m'exprimer. Après, personne ne sait ce qu'il s'est passé ce soir-là, sauf moi. Sauf que je crois avoir tout fait pour l'oublier. Je n'arrive plus à savoir peu importe les moyens employés. Du coup, je parle en écrivant, peut-être parce qu'écrire sur papier me donne peut-être un lien avec mon passé... et je vis ma vie en espérant qu'un jour je me débloquerais. Enfin... je vais essayer de reprendre les séances, mais je ne garantie pas qu'il y aura un quelconque changement.


Lorsque j'eue terminé mon écriture, je posai mon carnet au milieu de la table pour inviter Zacharie à lire quand il en aurait envie. A vrai dire, écrire tout cela avait fait passé le temps du petit déjeuner que j'avais mangé en même temps. J'entrepris donc de commencer à ranger un peu non sans manger une dernière tartine que je tenais entre mes dents quand j'avais les mains pleines.

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Zacharie
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Sam 9 Sep - 17:13
Zacharie
Pendant qu'elle écrivait, je continuais de manger. J'avais déjà fini lorsqu'elle redéposa son bic et mis son carnet vers le centre de la table. Je le pris alors pour en commencer la lecture. Au début, j'avais pensé à un roman en voyant tout ce qu'elle avait noté. Alors que je lisais, elle s'était mise a rangé la table.

Les propos tenu dans son petit carnet me surprirent quelque peu. Le discours tenu dans ses lignes était plausible. J'avais déjà entendu que cela pouvait arriver. Mais la jeune fille semblait parfois en désaccord avec ce qu'elle venait de mettre par écrit. Enfin, à mon sens. Je ne voyais pas comment elle espérait se débloquer toute seule et réussir à parler sans souci sans faire vraiment « d'effort ». Si elle voyait un psy avant puis qu'elle a arrêté les séances par lassitude, c'est qu'elle n'avait plus envie de se battre pour retrouver l'usage de la parole. C'était un peu comme accepter la fatalité, comme choisir le chemin de facilité. Enfin, peut-être que son enjouement était feins. C'était aussi une possibilité.

Je reposais le carnet après avoir lu.

Néanmoins, même si c'était juste ma présence et à cause de la promesse qu'on s'était faite, la jeune femme voulait essayer à nouveau de vaincre son problème. Peut-être avait mûri depuis le jour où elle avait abandonné.

Je quittais la table et lui fis face.

-Je comprends un peu mieux du coup. Mais tu ne dois pas simplement « espérer qu'un jour tu te débloqueras ». Ce genre de chose n'arrive pas par magie malheureusement. Je pense que si tu reprends sérieusement les séances avec ton psy, il pourrait y avoir des changements. Mais fait le seulement si toi, tu en envie. Si toi tu le veux, si tu fais en sorte que cela change, alors les choses changeront. Ne le fais pas juste parce que tu m'as dit que tu le ferais. Car sinon, ça ne portera aucun fruit.

J'ignorais comment elle allait réagir. J'avais peut-être été trop franc. Mais je ne voulais pas faire le frotte manche.

-Je vais me doucher en vitesse...

J'en profitais alors pour m'esquiver, pour la laisser réfléchir à mes paroles. Je me rendis alors à la salle de bain pour me laver rapidement et mettre des vêtements propres.

Je revenais dans le living après environ 15-20 minutes. Selon moi, elle avait eu le temps de « faire le point », mais je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Les êtres vivants étaient trop imprévisibles.
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Edwidge Layos
Edwidge Layos
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Lun 18 Sep - 23:06
Edwidge Layos









Le silence n'empêche pas de parler

Feat Zacharie

Loin de le presser, je l’avais laissé lire en débarrassant la table. J’avais même fait en sorte de le regarder le moins possible pour qu’il n’ait pas l’impression que je le surveille. En fait, je ne savais pas vraiment comment réagir tant j’appréhendais sa réaction qui pouvait aussi bien être positive que négative. Quoi qu’il allait peut-être avoir des difficultés à me donner son avis parce que j’avais le maudit statut de maître ? Si seulement cette appellation pouvait être annihilée à jamais…
Lorsque j’eue terminé de ranger tout ce qui allait dans le frigo et les placards, j’allai prendre les bols et les couverts afin de les porter à l’évier. Zacharie ne semblait pas encore avoir terminé la lecture de mes explications, ce qui n’était pas pour me rassurer. D’autant plus qu’il semblait très concentré voire… étonné. Non, ce devait être mon imagination. C’était ce que je pensais alors que je posai la vaisselle dans le bassin avant de mouiller à l’eau chaude une lavette dans le but de nettoyer la table. Mais quand je me tournai vers mon objectif, ce fut aussi pour faire face à mon colocataire qui s’était levé. Ce dernier me fit part de ce qu’il pensait, semblant ne rien me cacher :


-Je comprends un peu mieux du coup. Mais tu ne dois pas simplement « espérer qu'un jour tu te débloqueras ». Ce genre de chose n'arrive pas par magie malheureusement. Je pense que si tu reprends sérieusement les séances avec ton psy, il pourrait y avoir des changements. Mais fait le seulement si toi, tu en envie. Si toi tu le veux, si tu fais en sorte que cela change, alors les choses changeront. Ne le fais pas juste parce que tu m'as dit que tu le ferais. Car sinon, ça ne portera aucun fruit.

Au début, ses paroles me firent l’effet d’une douche froide. Pourtant, sachant pertinemment qu’il avait raison, je lui souris alors qu’il déclara qu’il allait se doucher. Restant là où je me trouvai, je le regardai partir en direction de la salle de bain. Puis, quand il eut disparu de mon champ visuel, je perdis mon sourire et mes mains alors jointe au niveau de mon nombril se placèrent automatiquement le long de mon corps. Je voulais oublier la raison de mon abandon, mais j’allais, de toute façon, m’en rappeler assez rapidement. Je m’avançai donc vers la table pour poser la lavette et prendre mon carnet pour lui répondre.

Oui, tu as raison : tant que je ne me rappellerais pas ce qu’il s’est passé et n’y ferait pas face, je ne pourrais pas reparler. C’est une certitude. Pourtant, je n’ai pas tellement envie de revenir tremblante de chaque séance parce qu’une terreur sans nom m’envahie quand je tente de m’en rappeler. De même que je ne veux pas être à nouveau sous anti-dépresseurs ou autres médicaments à cause de tout ça. C’était les causes de mon abandon, parce que je pensais que forcer ne servait à rien.

J’ai envie de parler comme avant…


Pensive, je posai mon carnet sur le bureau et allai nettoyer la table rapidement avant d’aller faire la vaisselle. Je n’avais pas de machine à laver puisque, étant seulement deux dans cette maison, il ne me semblait pas nécessaire d’en avoir.

Quand Zacharie revint, je me tournai vers lui et souris tristement. Les mains sèches parce que je les avais essuyées sur le torchon le plus proche, j’allais récupérer mon carnet pour qu’il puisse lire mon mot. Sincèrement, je ne lui en voulais pas : il avait raison malgré les circonstances. J’espérais presque que discuter avec lui pourrait m’aider à voir les choses sous un angle nouveau. Chose que ma mère ne m’avait pas aidée à faire puisqu’elle avait encouragé les prises de médicaments et qu’elle était celle qui m’avait traînée vers les meilleurs médecins pour que je parles à nouveau.

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