Seimei || Fiche [Finish]

Du haut de son 1mètre80, Seimei vous regarde, il se balade en pleine rue, le menton levé, la tête fier. Seimei semble impressionnant aux premiers abords, c'est vrai qu'avec ses habits typiquement japonnais, ses cheveux longs et toujours bien coiffés, on pourrait lui trouver un certain charme. Beaucoup le disent « gracieux » « propre sur lui » en bref, il reflète une certaine aisance dans sa façon de se tenir et de s'habiller. Mais voilà, quand on se rapproche de lui, un détail nous titille. Ce n'est qu'un détail et pourtant, il trouble beaucoup de gens. Seimei ne vous regarde pas -ou du moins, qu'a moitié- En effet, il a le regard vide, l'un de ses yeux bleus ne voit plus. De ce fait, son regard croisera rarement le votre.

Seimei se ballade le plus souvent avec un chapelet, c'est une sorte de souvenir, un accessoire qu'il garde précieusement. Sans parler de ses autres accessoires qui l'aident à accomplir sa tâche d'exorciste. Pour le reste, autant le préciser tout de suite, Seimei n'a rien contre les accessoires, bien au contraire, il ne sera pas rare de le voir porter un long collier de perle bleu ou des sortes de boucles d'oreille. Ça fait son charme comme le dirait certains. Et sinon que dire de plus… Oui, beaucoup le qualifient de personne classe tout simplement parce que quand il ne porte pas ses vêtements traditionnel, c'est des vêtements sobres qui couvrent son corps avec le plus souvent des chemises et pantalons sobres.

En ce qui concerne ses attributs hybrides, il n'y a rien de bien flagrant chez Seimei, hormis peut être ses cheveux blancs qui s’assortissent bien avec sa couleur de peau claire. Seimei pourrait bien avoir une queue de loup, il la cache sous ses vêtements, il faut dire que ce n'est pas vraiment le genre de détail qui l'aide dans la vie, bien au contraire !

« J'ai beau être de ces hybrides libres, je ne suis pas du genre à voler sans fois ni loi. Bien au contraire, on me qualifie souvent comme quelqu'un de très calme. Je dois bien l'admettre, je lève le ton assez rarement, je considère qu'à partir du moment où une personne lève le ton et s'énerve, alors, elle est déjà en tort. C'est tellement plus facile de régler les malentendus en discutant calmement. Dans le pire des cas, vous me verrez assener à la personne qui m'agace un coup de chapelet sur la tête ou une simple pichenette, sans grande violence oui. Beaucoup auront tenté de me faire perdre patience, mais ils se seront vite lassés en voyant que je n'entre pas dans leurs jeux.

Ceux qui me qualifient comme quelqu'un de ''calculateur et rusée'' sont sans aucun doute ceux qui m'ont le mieux cerné. En effet, j'ai beau être une personne très calme, il ne faut pas croire que je sois pour autant naïf, bien au contraire. Comme le dirait le dicton, ''il faut se méfier de l'eau qui dort''. J'observe, je constate et j’interprète sans me hâter. Il m'arrive souvent de devoir utiliser la ruse pour obtenir ce que je veux, d'ailleurs, je n'hésite pas à mentir pour parvenir jusqu’à mes fins. Par exemple, je ne suis pas vraiment aveugle, en fait, je ne le suis que d'un œil. Ça vous étonne n'est-ce pas ? Eh oui, j'utilise bien cette ruse pour parvenir a mes fins et sans aucun scrupule. Comme quoi, vous le constaterez vous-même, je ne suis pas un saint.

Je me souviens maintenant que la plus grande partie des personnes qui ont du mal à me cerner me traite comme quelqu'un de hautain et de froid. C'est vrai que je ne suis pas très causant, et si je regarde les gens de haut, je ne m'en rends même pas compte ! Ça doit être du a ma tendance a tout observer et analyser de loin, sans gâcher ma salive inutilement. Vous l'aurez compris, je n'aime pas beaucoup utiliser les armes, mais ce n'est pas pour autant que je ne saurais pas me défendre si besoin, pour information, je maîtrise très bien l'art du combat de sabre. Je sais donc très bien me battre.

Pour finir, je n'aurais qu'une chose a précisé et qui me semble très importante, je suis un fervent croyant de la religion shintoïste. Aussi, quand bien même je peux paraître froid et hautain, je n'hésiterais pas a venir en aide a une personne dans le besoin, qu'elle soit hybride ou humain. Voilà qui conclue ma description mentale. »

Tu as vécu en forêt. Toute ta vie a commencé dans cette forêt où tu t'es occupé de ton frère Seiren, ton frère. Tes parents n'ont pas fait long feu, ils se sont faits attraper par des chasseurs vous laissant seuls tous les deux. Quelle ironie du sort ? Tu t'es souvent imaginé où est-ce qu'ils pouvaient être. Parfois même, tu te mettais en tête de parcourir le pays à leurs recherches. L'imprudence de la jeunesse te donnait beaucoup d'idée de ce genre mais finalement tu t'es fait à l'idée que toi et ton frère allaient devoir vivre seuls. 

Tu étais l’aîné alors évidemment, c'était à toi que revenait la lourde tâches de vous maintenir en vie. C'était normal et tu l'acceptais sans vraiment broncher. Tu as pendant un long moment utilisé les réserves de la forêt pour vous nourrir. Au finale, ce n'était pas assez, il te fallait trouver une solution alors c'est dans cette période de grande tourmente que tu le rencontras, lui. Cet homme, grand, fort, il t'a beaucoup apporté. C'est grâce à lui que vous avez pu survivre. Il t'apprenait à se battre, puis il te donnait des missions quand t'étais prêt. Grâce à ce petit ''emploi'' que tu avais obtenu, tu pouvais combler vos besoins.

Tout se passait si bien. Plus tard, c'était à Seiren d'apprendre à se battre. Certes, il n'était pas aussi doué que toi, mais il se débrouillait. Tu t'efforçais de garder pour toi le sale boulot, gardant un aspect protecteur auprès de ton frère qui grandissait et commençait à prendre peu à peu des décisions à son tour. Au finale, tout aurait pu tellement bien se passer si tu n'avais pas pris cette décision de partir. 

Du jour au lendemain, tu avais disparu, tu t'imaginais bien qu'a ce moment-là, ton frère devait te chercher partout. Qu'est-ce qu'il t'était passé par la tête franchement ? Toi-même, tu te le demandes souvent. Tu te souviens simplement qu'en voyant ton frère si grand, si fier, si débrouillard, tu t'étais dit que tu pouvais t'accorder un peu plus de temps loin de tout ça. Bien évidemment, ce ne fut pas la seule motivation de ton départ. Tu étais troublé durant cette période, tu te remettais petit à petit en question, tu ne savais pas si finalement ce mode de vie était bien ''sain'' pour ton frère et toi. Et puis, il y avait toujours et encore cette grande question qui te restait à l’esprit malgré tout, aurais-tu la chance de pouvoir retrouver tes parents un jour ? Cela semblait peu probable, pourtant, tu t'accrochais à cet espoir de les revoir un jour.

Alors, durant une longue période, tu étais partie loger à Kyoto. Tu avais d'abord espéré trouver des visages familiers au coin d'une rue, mais rapidement, tu avais senti la déception t'envahir. Au final, c'est dans cette période que tu fis une nouvelle rencontre, un moine shintoïste t'apprenait à canaliser ton dégoût, ta colère et c'est aussi lui qui te remit dans le droit chemin. Il t'apprenait certaines manières et il t'enseignait la pratique du koto. Ton esprit était plus clair, mais c'était sans compter sur ta position d'hybride. Rapidement, la dure réalité te rattrapa. Tu avais dû te résigner pendant un long moment à avoir un maître et une maîtresse. C'était dur pour toi, mais cela faisait partie de ton perfectionnement qu'il disait. Finalement, au bout de cette période, tu avais beaucoup appris, tu étais devenue plus calme, plus concilient, moins immature, mais tu sentais un vide t'envahir doucement, ton frère te manquait. 

C'est à cause de ce vide que tu prenais la décision de fuir, loin de cette vie d'esclave. Tu n'avais qu'une idée en tête, retourné là où tu venais. Va savoir ce que tu espérais en retournant après tant de temps d'absence dans ta forêt natale. Tu étais bien naïf de croire que tu pourrais reprendre ta vie d'avant comme si de rien n'était. Seiren n'était plus dans la forêt. Il avait disparu. Bien entendu, à ton grand soulagement, il n'était pas bien loin, mais vos retrouvailles ne furent pas des plus joyeuses. Il t'en voulait de l'avoir quitté ainsi et toi-même tu savais qu'il n'avait pas tort de t'en vouloir ainsi. A tes 22 ans, tu regrettais. Tu avais fait une erreur et tu devais en assumer les conséquences. Alors, pendant tout ce temps, tu restais en retrait, tu t'étais dit que tu n'irais plus t'immiscer dans la vie de ton frère, que c'était de ta faute. C'était dur, trop dur pour toi. Surtout quand tu appris qu'il vivait avec des humains. Tu n'arrivais plus à comprendre, parfois même, tu te faisais des films, imaginant les pires possibilités, les plus improbables. Après tout, peut-être que Seiren était forcé de les servir ? Peut-être qu'il se faisait manipuler et pire encore, peut être même torturé… 

Dans tous les cas, pour en avoir le cœur net, tu n'attendais pas bien longtemps pour aller vérifier par toi-même. Tu te cachais derrière un mur et tu les observais. Tu tentais de te rassurer ainsi, tu savais que ce n'était pas correct envers ton frère mais tu ne pouvais pas t'en empêcher. Un jour, alors que tu t'étais encore une fois caché derrière ce même mur, le petit humain de la famille t'avait remarqué. Tu avais deviné depuis un petit moment que c'était de lui que Seiren s'occupait principalement. Pour le coup, tu ne savais pas vraiment comment réagir. Il t'avait posé une question, avec ses yeux innocents, il t'avait simplement demandé ce que tu faisais là. C'était pourtant, pas compliqué de mentir d'habitude, mais là, tu avais eu un « blocage » 

Quand le petit Akechi allait alerter ton frère, sur le coup de la panique, tu n'avais rien trouvé de mieux que de l'éloigner plus loin, lui proposant un marché. Tout ce qu'il voulait en échange de ton silence. Quelle belle bêtise tu venais de faire là, mais bien entendu, tu ne t'en étais rendu compte qu'une fois le mal fait. Tes yeux s'étaient écarquillés quand il t'avait demandé un combat. Tu avais tenté d'esquiver ce combat mais voilà, ton katana te trahissait, tu savais te battre. Résultat, tu n'eus pas vraiment le choix, contrôlant ta force, tu te battais contre le petit Akechi. Tu n’eus aucun mal à le battre, mais voilà comme tous les enfants, Akechi eut du mal a encaisser cette défaite. Tu l'avais aidé à se relever, puis, pour le consoler, tu lui avais offert quelques dangos. Son sourire était tout de suite revenu et le tiens avec. 

Au final, cette rencontre n'avait pas que de désavantage, ça t'avait permis de te rassurer. Et puis, maintenant, tu savais que Akechi veillerait sur ton frère. Il te l'avait dit, il protégerait Seiren. Tu te sentais rassuré pour de bon. Ton frère avait beau te faire la tête, ce n'était pas bien grave tant qu'il était heureux.

Du coup, tu ne t'embêtais à espionner ton frère. Tu repartais vagabonder dans les environs, vivant ta vie en solo. Pour passer le temps, tu chassais les mauvais esprits pour certains et pour survivre, tu faisais l'aumône en te passant pour un humain aveugle. Le reste du temps tu le passais à fuir les chasseurs. Au fur et à mesure, tu finissais par acquérir une certaine réputation, tu étais devenue un pro dans la manière de chasser les mauvais esprits, si bien qu'on te surnommât ''Abe No Seimei'', un bien grand nom pour un petit hybride comme toi ? Avec cette réputation, il t'arrivait de croiser des types louches, mais toi, tu étais quelqu'un de calme, du coup tu gérais bien cette situation. C'est bien grâce à cela que tu appris qu'une partie des Minamoto était des yakuza.

Les années passèrent très vite, tu t'étais fait à cette vie de vagabond. Mais voilà, ce petit train-train quotidien s'arrêta net quand tu recroisais ton frère. Libre à nouveau, il était là, devant toi. Tu étais surpris, heureux mais aussi inquiet. En t'approchant, tu pouvais clairement constater que ton frère avait changé. Voilà comment l'inquiétude avait commencé à t'envahir. Il était blessé, alors, évidemment, tu ne voulais pas le laisser comme ça. Alors, tu le soignais, naturellement, et là, comme si de rien n'étais il s'ouvrait à toi et il te racontait tout. Tu n'avais pas même pas eut besoin de lui demander quoique ce soit, qu'il s'était confié à toi. La tristesse t'envahissait quand tu entendais tout son récit, puis, finalement, la colère remplaçait cette tristesse. Tout était à cause de cet Hiroshi après tout. Il avait osé blesser ta famille, il méritait d'être puni. Voilà ce que tu pensais, mais finalement, tu te calmais rapidement en entendant sa dernière demande.


"Seimei... Tu voudrais t'acquitter de ta faute? De m'avoir abandonné ? Alors trouves un moyen pour partir à Londres et jures moi que tu protégeras quoi qu'il arrive Akechi. Soutiens le à ma place... Et prêtes lui une épaule, je t'en prie... Je me sentirais moins coupable. Je ne veux plus qu'il souffre, puisque je souffre avec lui." 

Tu ne l'avais jamais vu aussi sérieux. Tu le regardais, un air étonné, tu ne savais pas quoi lui répondre pour le coup. Mais après un long moment a discuter, tu comprenais et tu acceptais. Tu voulais te racheter, et c'était une bonne occasion de le faire. Tu voulais aussi protéger ton frère, le rassurer et venir en aide à ce petit être que tu avais vu il y a bien longtemps et qui avait maintenant bien grandi. Des promesses lancées que tu t'étais engagé à tenir. Seiren te faisais à nouveau un peu plus confiance, il allait jusqu’à t'informer de tous les secrets des Minamoto ainsi que le secret d'Akechi. Cela t'avait fait un choc d'apprendre tant de choses d'un coup, entre le rejet de la mère d'Akechi, l'assassinat du père d'Akechi sous le chantage de Hirochi et cette manipulation honteuse qui avait très bien marché. Tu eus beaucoup de mal à tout encaisser d'un coup, mais tu prenais sur toi, tu l'écoutais et tu hochais la tête. 

Tu le savais, en fait, tu t'en doutais un peu, pour séparer deux être si proche, il n'aurait fallu qu'une de ces honteuses manipulations. Hiroshi semblait être quelqu'un d'obsessionnel, de possessif et d’égoïste, tu aurais pu piquer une colère, mais ta nature douce et raisonnée finissait par te remettre sur le droit chemin face à tant de révélations. Tu savais que ce ne serait pas facile, tu allais devoir te montrer discret, ne faire aucune allusion au secret de Akechi et supporter une nouvelle perspective de cet être qui s'était montré si lumineux et innocent à tes yeux.

Ta décision était prise, tu allais remettre de l'ordre dans cette histoire. A 27 ans, tu avais pris encore une fois, une décision très dur, t'éloigner de lui pour honorer sa demande. Ce serait long, mais tu y arriverais. Après tout, ta persévérance avait toujours payé, alors, pourquoi pas cette fois-ci ? Tu ferais payer à celui qui le mériterait, tu t’efforçais de croire qu'un jour, la chance tournerait et que la vérité triompherait. Tu te montrerais aussi rusé que Hiroshi.

Tu commençais d'ailleurs à employer cette stratégie pour partir à Londres. Concluant un accord avec un humain, pour qu'il t'achète et te laisse prendre l'avion. A Londres, il ne lui restait plus qu'a te relâcher et le tour était joué. L'opération se solda par un succès et pour toi le début d'une nouvelle vie en quelques sortes. Tu étais malin, alors obtenir des réponses pour retrouver Akechi ne te prenait que quelques mois et aussitôt localisé, tu t’empressas de l'observer, de loin. Tu savais pour sa perte de mémoire partielle, qui pour toi, avait été causée par la présence de Hiroshi. Du coup, tu savais qu'il avait oublié ton frère et Hiroshi. D'un côté, pour Hiroshi c'était justice rendue, mais pour ton frère… c'était plus compliqué.

Durant toutes ces années à l'observer, tu pouvais nettement te douter que Akechi avait beaucoup changé. Tu savais que tu ne pourrais pas rester plus longtemps tapi dans l'ombre, alors, pour ces prochains temps, tu avais pris ta décision, tu allais enfin te montrer, ne manquant pas de garder ton éternelle méfiance envers ton ennemie.