Nom ☀ Howard Prénom ☀ Aëvan Age ☀ 21 ans Nationalités ☀ Anglais et Français. Sexe ☀ Masculin
Sexualité ☀ Pansexuel et Panromantique. Groupe ☀ Humain Bon. Métier ☀ Danseur contemporain et peintre, poète et compositeur à ses heures perdues. Statut social ☀ Moyen voire pauvre.
Particularités ☀ Aëvan souffre d'albinisme. Ses cheveux sont blancs, ses yeux sont violets et sa peau est pâle. Lorsqu'il sort, il porte des vêtements amples afin de protéger sa peau des UV, et des lunettes de soleil pour ne pas abîmer ses yeux. Il est né d'un hybride et d'une humaine, il a de très bonnes affinités avec l'art et il aime dessiner sur ses bras.
Caractère
Tu es une personne bien atypique, Aëvan. Je te suis depuis que tu as posé un pied dans cette salle de répétition pour améliorer ta maîtrise de la danse, et depuis, je te supervise afin que tu puisses atteindre les sommets du monde de la danse contemporaine. Tu as beau ne pas encore être très expérimenté, je crois en tes capacités. Car tu as un mental d'acier et beaucoup de bonne volonté. Et surtout, tu es un passionné. Un fou de l'art, mais de danse avant tout. C'est pourquoi tu as choisi de devenir danseur professionnel, afin de pouvoir voyager et en même temps de pouvoir pratiquer l'art que tu idolâtres. Tu le dis si souvent, qu'autant prendre un métier que tu aimes pour ne jamais travailler de toute ta vie. Tu risques de ne pas gagner beaucoup d'argent avec ce travail, mais cela t'importe peu. Ce que tu veux, c'est être heureux. Certains te traiteront d'imbécile, d'autres de malheureux personnage, mais tu sais ce que tu veux et c'est en cela que je peux dire que tu es incroyable. Tu vis pour vivre.
Je me suis engagé à superviser ta carrière, sans vraiment réfléchir à notre futur, sans vraiment prendre en compte les difficultés que j'affronterais. Je t'ai vu danser, avec tant de ferveur et de délicatesse à la fois, que je n'ai pas pu détacher mon regard de ta personne. Qui plus est, tu es créatif, tu préfères faire tes propres chorégraphies que reprendre celles des autres, mais tu aimes danser avec des personnes aussi passionnées que toi. Si le corps est en effet la coquille dans laquelle se renferme l'âme, la tienne, tu la laisses toujours à la vue de tous, à travers les mouvements de ton corps qui sont bien plus que des gestes précis. Tu t'ouvres au monde, aux gens, aux regards. À chaque fois que la musique prend fin, tu as toujours l'air de sortir vainqueur du spectacle que tu donnes. Tu es acclamé, applaudi, aimé. Et tu en es plus que ravi, car tu aimes marquer l'esprit d'autrui. Secrètement, tu espères toujours que les messages que tu souhaites faire passer se feront entendre. Ces messages, des hymnes à la liberté.
Tu es un artiste. D'aussi loin que je m'en souvienne, tu as toujours eu de bonnes affinités avec l'art. Tu peins, dessine, écris des poèmes, compose... Tu es très intéressé par ce domaine, tu as même du talent, si ce n'est dans tout ce qui manuel, comme la sculpture ou la couture. Mais on ne t'en tient pas rigueur. De plus, tu es une personne très sensible à la beauté. Beauté. C'est un terme vague car subjective, mais tu as une vision bien étrange de celle-ci. Tu vois du beau dans tout, je ne t'ai jamais entendu prononcer le mot « laid » voire l'expression « chacun ses goûts ». Ce n'est pas comme si tu cherchais le beau, tu le vois comme tu me vois moi ou le ciel : naturellement. Il t'arrive de relâcher une larme ou deux devant un paysage, en lisant un poème, en écoutant une mélodie, en regardant un tableau ou même en dansant. Tu es sensible. Cependant, pour les gens, tu es bizarre, tu appartiens à un autre monde que le leur, tu vois ce que d'autres ne peuvent percevoir. Tu es un être humain qui ne suit pas les conventions de ce monde, autant dire que souvent, tu ne les aimes pas. Ce n'est pas pour autant qu'on ne t'aime pas, bien au contraire. Mais c'est peut-être pour cela que tu ne t'intègres pas aisément dans les communautés. Non pas que cela te dérange particulièrement. Mais comme tu le dis souvent en riant : « celui qui ne parvient pas à s'insérer dans une communauté mais qui sait se satisfaire de sa propre compagnie est soit une bête, soit un dieu. »
Tu as toujours été d'une douceur infinie et d'une gentillesse innée. Tu es très franc et très honnête, peut-être même un peu crédule, mais cette pureté fait ton charme. Tu aimes profiter de la vie, tu es même opportuniste. Tu as beau ne pas être riche, tu sais aimer tes journées de par les futilités de celle-ci : boire un thé, te promener, lire un livre, ou tout bêtement danser. Et parfois même, tu apprécies la compagnie d'une femme, le soir. Tu n'es pas indifférent aux plaisantes créatures, surtout si elles t'apprécient en retour. Tu peux même te montrer un tantinet séducteur, mais rarement.
Tu es amusant, lorsque tu es de très bonne humeur. Tu plaisantes et taquines. Tu ne tiens pas en place et tu n'hésites pas à te montrer plein d'humour, sous un nouveau jour. Tu souris plus, ris plus, tu fais l'enfant pour attirer l'attention et tu réclames des câlins. C'est un bonheur de te regarder, à vrai dire. Un véritable enfant.
De ce que je sais, tu ne t'es jamais fait violence de faire des choses que les gens trouvent étranges, comme toucher quelqu'un par simple envie, ou jouer à Chubby Bunny avec des marshmallows, voire dormir dans des endroits inappropriés. Tu n'as aucun tabou. Aucun. Tu peux même te montrer très joueur et taquin, sans crier gare. C'est pourquoi je trouve que tu es un amusant personnage. Tu ressembles à un chat.
Tu montres peu tes sentiments, c'est pourquoi on te pense souvent insensible, mais tu n'hésites pas à étirer finement tes lèvres, ou plutôt, tu ne te retiens pas de sourire ou de rire. En réalité, tu ne sais tout simplement pas exprimer tes émotions autrement que par le regard et l'intonation de ta voix. Tu es un perfectionniste, tu détestes le travail mal fait et tu n'hésites pas à le refaire encore et encore jusqu'à atteindre la perfection. Tu as une peur panique des histoires de fantôme, tu ne supportes pas les films d'horreur ni même d'entendre parler d'histoires paranormales. Tu as souvent pour réflexe de te crisper, de serrer les poings et de te cacher les yeux avec le soir, lorsque tu entends un bruit étrange dans ton appartement. Parfois, tu te montres un peu égoïste, et aussi très têtu, obstiné. Tu as du mal à accepter l'opinion d'autrui lorsque celle-ci diverge de la tienne. Et tu fais souvent ce qui te plaît sans penser à ce que veulent les autres.
Tu n'es pas une personne enjouée de nature, ni hyperactive. Tu passes la plupart de ton temps libre à dormir, lorsque tu ne fais rien du moins. On ne te le reproche pas spécialement, puisque tu consacres une bonne partie de tes journées à danser pour te perfectionner – pour le plaisir également. Et lorsque tu travailles dans une troupe de danseurs, tu travailles toujours davantage pour ne pas décevoir tes camarades provisoires, même si la chorégraphie imposée ne te plaît pas. Tu n'es pas non plus très sociable, mais ce n'est pas pour autant que tu n'aimes pas faire de nouvelles rencontres et discuter avec les autres. Tu n'es seulement pas bavard, et tu sembles souvent dans la lune. Tu réfléchis à beaucoup de choses, par conséquent tu es facilement distrait.
En effet, sous tes airs de sot, tu penses à l'avenir, aux moyens possibles de transmettre tes messages. Tu dois avoir un certain culot, un certain complexe de supériorité, pour te penser capable d'arranger ne serait-ce qu'un tant soit peu les problèmes du monde. Mais tu crois. Tu crois fermement que tu peux y parvenir. Tu es un utopiste maladif qui croit en la bonne nature humaine et qui est convaincu que le monde peut changer. Car comme tu le dis, au cours de l'histoire, il a tant de fois changé. En bien et en mal. Mais beaucoup en bien, selon toi. Tu veux un monde où tous seront libres et égaux, où tous pourront croire en leurs rêves les plus fous sans qu'ils soient rebutés par quelques soucis comme l'argent, où tous auront une place et où tous croiront enfin qu'en effet : le monde, la vie, est belle. Et toi, tu crois en tout cela. Tu es persuadé que l'être humain est né bon, qu'il devient de plus en plus beau au fil des âges, que la vie est belle, que le monde est beau. Car face à l'adversité, les humains s'allient pour combattre, surmonter leurs peurs et les obstacles, malgré leur faiblesse, malgré les situations qui peuvent sembler désespérées. Et ils gagnent, pour eux et pour les autres.
C'est la même chose pour les hybrides. D'après toi, humains et hybrides sont identiques. Les apparences diffèrent, certes, mais ils pensent de la même manière et agissent de la même façon. C'est pourquoi tu luttes. Tu luttes pour l'égalité, la liberté et ce que tu crois juste, avec des fleurs, des feuilles de papier, des toiles, des musiques et ton corps. Tu es prêt à t'abandonner à ta cause. Car tu veux vivre. On te dira que tu es naïf, mais tu répondras que tu es heureux.
Physique
La première fois que je l'ai vu, il m'a semblé voir un oiseau à travers lui. Voire, un autre monde, utopique.
C'est un homme, grand, très grand, et surtout très imposant. Je le regarde avec émerveillement, assise sur le sol de la salle de répétition, la bouche entrouverte, alors qu'il retire ses lunettes de soleil d'un geste lent mais précis. C'est la première fois que je vois une personne détenant autant de prestance. Il dégage une aura presque envahissante, c'est incroyable. D'un côté, ça me met mal à l'aise, et de l'autre, je me dis que je suis chanceuse d'avoir l'occasion de rencontrer au moins une fois dans ma vie un homme aussi bizarre traverser presque nonchalamment la salle pour aller jusqu'au vestiaire des hommes.
L'homme est vêtu de vêtements amples, mais la première chose que je vois outre son visage, son mètre 95 et ses pieds nus, est son long manteau en laine bleu, comme le ciel. Il porte un chapeau blanc, très sobre ; un haut blanc, simple, uni avec un col rond ; un pantalon tout aussi blanc ; et les chaussures qu'il tient dans sa main depuis qu'il est entré sont blanches, elles n'ont pas l'air de très bonne qualité. Il a un style vestimentaire très atypique. Il a l'air de se protéger du soleil, bien que l'Angleterre ne soit pas le pays qui profite le plus de cette étoile.
Le dos droit, le regard porté vers l'horizon, il avance avec grâce et assurance. Il n'a pas l'air de craindre quoique ce soit. Disons qu'il donne l'impression de ne pas voir ce qui l'entoure. Ou alors, voit-il ce que nous ne voyons pas. Comme les chats qui fixent un point sans que nous ne sachions vraiment ce qu'ils observent. Il semble marcher sur une terre que je ne vois pas, et ne pas nous apercevoir. Il a l'air d'appartenir à un autre monde. Je ne suis pas la seule à le penser, je crois. Il est charmant. Je n'arrive pas à le quitter des yeux. Serait-ce parce qu'il a l'air étranger ?
Lorsqu'il sort des vestiaires, ses cheveux sont attachés en une queue de cheval basse, il est habillé d'un débardeur blanc et d'un pantalon noir légèrement moulant. Je constate que ses bras et son torse sont finement musclés. Fait-il régulièrement du sport ou est-ce la danse contemporaine qui l'a ainsi sculpté ? D'ailleurs, son bras gauche est tatoué. Ah non, c'est de la peinture. Quelle sorte de peinture ? Je l'ignore. Il y a tant de couleurs, allant de plusieurs nuances de bleu jusqu'au jaune. Serait-ce une aile d'oiseau tropicale ? C'est si beau. L'oiseau à qui doit appartenir cette aile doit provenir d'un pays merveilleux. Et s'il existait ?
Je regarde ses jambes, je crois que celles-ci sont aussi assez travaillées. Inconsciemment, alors qu'il passe à côté de moi, je tâte son mollet droit. La bourde. Il s'arrête.
Les lumières dans la salle éclaircissent le regard de l'individu de sexe masculin, et je constate avec surprise que ses prunelles sont violettes. Améthyste. C'est la première image qui me vient en tête. Des pierres violettes qui ont les vertus d'apaiser l'esprit et de stimuler son imagination. Jamais je n'ai vu des iris tels que ces derniers. Mais il me semble bien que c'est un trait rare que l'on trouve parfois chez les albinos. Il est sûrement albinos. Il est si pâle et ses cheveux, mi-longs, sont si blanc. D'un blanc immaculé. Il baisse la tête pour me regarder, il a l'air surpris, mais il n'a pas l'air d'être en colère. Il a un regard doux. Mais il est clair qu'il est troublé. Il me parle, mais je l'écoute vaguement. La seule chose que je retiens est son accent français. Charmant.
Il a un visage délicat, une mâchoire un peu carrée et les lignes de son menton bien définies. Ses yeux d'une étonnante gentillesse ne sont pas spécialement grands, mais ses cils sont longs, et ses paupières sont presque tombantes et gonflées. Il doit beaucoup dormir. Ses sourcils sont très clairs, on les voit à peine tant ils sont peu fournis, mais ils sont faits de manière à montrer la douceur de son regard. Quant à son nez, il est fin et un peu petit, le bout de son nez est légèrement pointu. Ses joues sont légèrement creuses, pourtant il n'est pas si maigre. Sa bouche, qui parle si peu, si ce n'est pour parler d'art, est petite ; ses lèvres sont un peu fines et sa lèvre supérieure est dotée d'un arc de cupidon assez prononcé, on se demanderait presque si elles sont toujours vierges de baiser. Cet homme a l'air si pur.
Il dort sur l'un des poufs géants de la salle, allongé sur le ventre, un bras tendu vers l'avant, tandis que l'autre repose sous son visage. Il ressemble à un chat, qui attend paresseusement qu'il se passe quelque chose. Je le regarde en me demandant s'il a faim. Il n'a rien mangé, pourtant il est 13 heures et quelques. Un de mes amis s'approche de lui, sans crainte, lui demandant s'il veut manger quelque chose. L'albinos redresse la tête, les cheveux devant les yeux. Il doit passer une main sur son visage, de manière nonchalante, pour voir le repas qui se présente sous son nez. Puis il s'étire, étendant tout le long de son corps, comme s'il cherchait à se grandir, avant de regarder derechef le repas qui s'offre à lui. Ses yeux brillent. Il devait avoir faim depuis tout ce temps. Il n'a donc rien à manger ? Il ne doit pas avoir beaucoup d'argent, ou alors il est très distrait pour ne pas avoir acheté son repas au préalable. Dans tous les cas, cet homme a vraiment une attitude très féline, quand il dort. Et pas que. Il est lent mais précis dans sa manière de bouger.
N'empêche, quel sourire. C'est si innocent que c'est criminel d'ainsi le fixer.
Quelques minutes plus tard, l'homme aux cheveux blancs fait une démonstration de danse sous la demande de quelques uns de mes camarades, curieux des capacités de ce nouvel arrivant tout à fait intriguant. Comme je m'y attendais, il détient une bonne maîtrise de son corps. Il est souple, agile, et gracieux. Ses bras semblent pouvoir s'étendre à l'infini et atteindre le ciel, il a une bonne détente, si bonne qu'il semble planer sur l'air, et les expressions sur son visage ont l'air si sincères. Tout comme il semble en phase avec l'air, il a également les pieds sur terre. Les mains aussi. J'ai parfois l'impression qu'il fait des acrobaties. Et qu'il peut se montrer assez sensuel. Je rougis, il l'est.
Alors que la musique s'assimile si bien avec les mouvements de son corps élancé, on se questionne. Improvise-t-il vraiment ? Ou est-il juste trop bon ? Il arrive qu'il fasse des mouvements maladroits, mais cela n'enlève en rien le charme de sa danse. Il raconte une histoire, il a des sentiments. Il est envoûtant. On dirait un oiseau. Il semble venir d'ailleurs, d'une contrée lointaine. Il est libre, très libre, trop libre. J'ai l'impression qu'il pourrait s'envoler à tout moment sous mes yeux. C'est troublant, mais c'est beau. Car il ne se résume pas qu'au corps, il apporte aussi son esprit dans sa danse qui prône la liberté.
Seulement, lorsque le haut du jeune homme se lève lors de son saut, mon attention se porte très rapidement sur une partie de son corps qui m'intrigue énormément : son torse. Il y a une marque brune et étrange sur sa poitrine, près de son cœur. Une cicatrice ?
Histoire
Je côtoie la famille Howard depuis mes 16 ans. Je suis un hybride, un majordome pour être plus précis, comme on en voit souvent auprès des humains, et je travaille sous les ordres d'une femme, puissante et fragile à la fois. Aëvan est son enfant, il est né avec une cuillère en or dans la bouche selon les membres de la famille – tout du moins, c'est ce qu'ils pensaient au départ. Il est doux, généreux, juste et très sensible aux sentiments d'autrui et à l'art. Seulement, à sa naissance, j'ai tout de suite su quel serait son destin et alors qu'il était dans les bras de sa génitrice à crier, je l'ai regardé avec pitié.
Milla Howard et Numéro 13 avaient une relation maîtresse/esclave. Ils se sont rencontrés en Angleterre, à Manchester, en 2025. Madame Howard était une femme tyrannique, dédaigneuse, elle n'avait aucune sympathie envers les hybrides, et les hommes la fuyaient : elle était hystérique et dépressive. Mais elle était riche. Lorsque la solitude la gagnait, elle achetait des hybrides et jetaient ceux qui ne la satisfaisaient plus. Elle ne prenait que les plus beaux, soit dit en passant, pour en abuser sexuellement – j'étais la seule exception. Mais Numéro 13 était le plus beau parmi tous, selon elle. Il était un hybride chat, français. Madame Howard trouvait qu'il avait un accent charmant et un regard magnétique. Et il était d'une pureté saisissante. Jamais elle n'avait croisé la route d'un détenteur de pénis aussi chaste. Il fut le seul homme qu'elle ne put toucher sous la solitude. Il lisait, apprenait, peignait, écrivait. Il ressemblait à un intellectuel, alors qu'il n'était qu'un misérable hybride. En revanche, il était d'une naïveté incroyable. Madame Howard ne savait jamais vraiment quoi penser de lui : était-il véritablement incroyable ou tout simplement idiot ? Elle a fini par conclure qu'il était un utopiste maladif. Passionné par l'art, qui plus est. Il pensait plus à l'art qu'à sa propre maîtresse. Cela l'agaçait parfois, mais elle aimait l'écouter, il en parlait toujours avec tant de fougue. Numéro 13 était le meilleur poète de tous les temps, m'a-t-elle un jour dit.
En 2028, Madame Howard a décidé d'emmener Numéro 13 et moi avec elle, à Paris, pour un an. La ville la plus romantique selon elle. C'est là-bas qu'ils ont conclu, d'ailleurs. Malheureusement, l'amour était à sens unique. Numéro 13 n'a fait que suivre les envies de sa maîtresse et en même temps sa curiosité. Il était curieux de savoir ce que cela faisait, de faire l'amour à une femme. Seulement, il ne se doutait pas qu'elle tomberait enceinte. Ils auraient dû se protéger. Madame Howard a regretté, pourtant elle a décidé de le garder, car Numéro 13 trouvait cela magnifique de donner la vie. La plus belle forme d'art qui soit. Quelle étrange chose c'est, la Vie. Si l'amour entre un homme et une femme peut réellement conduire à la naissance d'un humain, l'homme et la femme forment-ils ensemble une entité semblable à Dieu sur terre ?
Le 21 mars 2029, Aëvan Howard est né de Madame Howard et de Numéro 13, à Paris. Beau, étincelant de pureté, ils ne se doutaient pas des problèmes qu'il allait apporter à la famille de par sa faible constitution. D'ailleurs, personne ne savait réellement d'où venait la cause. Ce n'était que bien plus tard, lorsqu'on a constaté que sa vue était défaillante.
Aëvan était un albinos. La grand-mère de Madame Howard avait une peur bleue de ces anomalies, sans oublier que cet enfant était un demi-hybride. Elle était certaine que sous ses airs d'ange, se cachait un être damné, un être qui dans une vie antérieure, avait commis des crimes graves et avait un très mauvais karma. Aëvan en était le résultat. Il a vite était écarté par sa grand-mère et d'une bonne partie de la famille Howard, tout d'abord car il était l'enfant d'un hybride, puis par le fait qu'il était un albinos. Milla Howard était une honte, mais Aëvan Howard l'était encore plus. Très vite, Madame Howard a sombré dans la dépression, et l'alcool. Quant à Numéro 13, il en avait cure. Il aimait son fils et lui tenait un amour incommensurable. Il a éduqué Aëvan, et lui a appris à aimer la vie, le monde, les êtres vivants et l'art dans toute sa globalité.
En 2033 ans, on lui a diagnostiqué une malformation de la myocarde. Il avait des troubles respiratoires et certaines parties de son corps étaient bleutées, comme ses ongles, c'est pourquoi il allait souvent voir son médecin et prenait des médicaments. Pour beaucoup, ce fut une joie de l'apprendre, car s'il mourait, tout l'héritage de Madame Howard ne lui reviendrait pas et profiteraient à d'autres. Mais pour Numéro 13, c'était une tragédie. Pour Madame Howard, c'était assez confus. Par moment, je ne savais pas si elle voyait cela comme un cadeau du ciel ou une malédiction. Les deux peut-être, les sentiments qu'elle avait envers son fils étaient assez confus. D'un côté, il l'écartait de sa famille et donnait une mauvaise image d'elle face au monde. De l'autre, il la baignait de douceur, et la faisait sentir responsable. C'est pourquoi elle avait arrêté de coucher avec ses hybrides. C'est si étrange, le pouvoir que l'enfant a de changer son géniteur et sa génitrice de par sa simple naissance.
En 2034, Numéro 13 a commencé à lui apprendre à danser. Voyant qu'il portait un grand intérêt à la danse qu'il voyait à la télévision et la sienne, il est devenu son professeur, et son modèle par la même occasion. Sa danse de prédilection était la danse contemporaine. C'est sûrement de là que lui vient cet attachement pour ce domaine.
En 2038, Numéro 13 meurt, probablement assassiné. Il n'y a cependant aucune preuve, seulement des suppositions fondées. Tout porte à croire que Numéro 13 est mort noyé dans l'étang à l'arrière du domaine familial, mais tous les membres de la famille, exceptée Madame Howard et son frère, étaient présents lors de son décès. Il tentait d'attraper un poisson pour Aëvan qui était curieux de savoir à quoi cela ressemblait vivant et de près, mais il a soudainement été tiré par le bas, et il est mort sans que personne ne lui vienne en aide. Depuis ce jour, Aëvan est effrayé par les fantômes et tous les sujets qui y touchent de près ou de loin. Il culpabilise tant de ne pas avoir pu sauvé son géniteur de la noyade, qu'il craint qu'il le hante et le haïsse pour son impuissance. C'est d'ailleurs à partir de là que la santé d'Aëvan s'est mise à se dégrader très rapidement, au grand bonheur de beaucoup.
C'est fou comme l'état mental d'un individu peut influencer la santé de ce dernier. Un mois après le décès de son père, Aëvan s'est vu adhérent de l'hôpital. À cette époque, sa santé était très mauvaise, il n'a pas pu retourner à l'école. Il n'a pas pu sortir non plus. Il devait constamment être surveillé, la seule chose qui l'occupait et le tenait compagnie était l'art, soient : le dessin, la poésie, le piano et éventuellement la danse – mais il n'avait pas de bonnes conditions physiques. Il y avait un lieu dans l'hôpital, où les enfants pouvaient apprendre et s'amuser avec des éducateurs. C'est là-bas qu'Aëvan a tout appris, il a même découvert qu'il n'avait aucun talent pour tout ce qui était manuel. Il n'arrivait pas à monter un meuble IKEA, par exemple, ni même à construire un immeuble avec des cubes. Cela ne le touchait pas particulièrement, et il n'a pas non plus souffert d'être hospitalisé, car il s'est fait beaucoup d'amis qui étaient dans le même cas que lui, et qui avaient tous l'air d'appartenir à un autre monde : tout comme Aëvan, ils avaient découvert une vision du beau différente de celle des autres. Et tous au bord de la mort à un si jeune âge, ils avaient tous le même dessein : vivre pleinement leur vie, et surtout apprécier les beautés de celle-ci. Ils voulaient sortir, découvrir le monde, s'amuser, devenir des personnes emblématiques pour pouvoir mourir sans regret et sans être oubliés. En effet, ils voulaient vivre une vie qui ne passait pas inaperçue aux yeux des autres. Aëvan était loin d'être différent, bien qu'il n'ait pas le profil d'une personne souhaitant se faire remarquer. Malheureusement, petit à petit, ses amis mouraient, un à un. Aëvan les entendait souvent dire : « Je veux vivre », « Je ne veux pas mourir ». Malgré leur désir, ils succombaient à la maladie, à la fatalité. Aëvan a été très touché par cette période.
En 2039, Aëvan demande à être greffé du cœur. Un choix difficile qu'il n'a pourtant pas pris longtemps à faire, au final. Il voulait vivre, il voulait absolument vivre. Il savait que les traitements étaient inefficaces, et qu'une seule chose pouvait le sauver de la mort : la transplantation cardiaque. Bien que ce soit une greffe très dangereuse et que même à ce jour, on n'excelle toujours pas dans ce domaine, il voulait prendre le risque de mourir pour vivre. Il a eu l'accord de Madame Howard, qui suivait quant à elle une thérapie pour guérir de son chagrin d'amour et apprendre à aimer son enfant, qui lui rappelait trop son bien-aimé et qu'elle manquait parfois de rejeter ouvertement.
En 2040, on ne trouve toujours pas de donneur compatible pour Aëvan. On lui propose un cœur artificiel, créé en France ; un cœur en plastique qui est loin d'être parfait et toujours en train d'être testé. Aëvan a bien compris que s'il acceptait le cœur, il serait ni plus ni moins un cobaye. Il a refusé, et a attendu un cœur réel, pendant bien longtemps, avec patience. La patience, il l'avait. Non pas qu'il croyait que sa forte volonté de vivre le sauverait, sinon elle aurait sauvé ses amis de la fatalité, mais il croyait, tout bêtement. Et à force d'attendre, son cœur est arrivé.
Aëvan a été greffé du cœur à 11 ans. Il était parfaitement compatible. Si bien qu'il n'a pas eu besoin de prendre des immunosuppresseurs. C'était un résultat incroyable, et extrêmement rare. Madame Howard était très heureuse, tout comme moi. On était les seuls de la famille à nous réjouir de sa survie. Mais il est devenu étrange, à partir de ce jour. Il avait l'air ailleurs, beaucoup plus qu'avant. Il allait souvent sur le toit de l'hôpital, aussi, pour regarder le ciel, comme s'il souhaitait s'envoler. Comme s'il allait s'envoler. Et un jour, il m'a dit, dans un état presque second, comme en transe, que le cœur qu'il portait en lui était celui d'un danseur paralysé. Jamais je n'ai eu autant peur d'un enfant. Les médecins n'avaient pas le droit de dire qui était le donneur ni au receveur, ni à la famille de ce dernier. Comment pouvait-il donc l'affirmer, dans ce cas ?
En 2042, la vie a repris son cours. Mais celle du jeune Aëvan était toujours aussi mouvementée. Il avait décidé de prendre des cours de danse contemporaine dans un bon établissement, et très vite, un homme est venu à la rencontre de Madame Howard dans le but de le superviser et de l'emmener au sommet. À l'école, il était très populaire pour son unicité, les jeunes filles aimaient beaucoup le côté artistique du jeune homme, tout comme son corps élancé qui lui donnait une image délicate. Il m'a, d'ailleurs, un jour dit qu'on lui demandait parfois s'il était attiré par les hommes. Il devait avoir une étrange réputation. Quant à sa relation avec sa génitrice, celle-ci s'est détériorée avec le temps. Madame Howard ne suivait plus de thérapie, elle rejetait les psychologues comme la peste, et chaque fois qu'elle voyait Aëvan, elle faisait demi-tour et s'enfermait dans sa chambre pour y rester des heures, sans manger.
En 2043, Aëvan a découvert que certaines personnes et membres de sa famille profitaient de l'état de faiblesse de Madame Howard pour la faire jouer aux jeux d'argent. Il a commencé à comprendre pourquoi elle vendait des meubles et certains de ses vêtements. Ces jeux lui étaient devenus une addiction. Il a tenté de l'arrêter, mais elle n'a rien écouté, et l'a frappé pour la première fois.
En 2044, Madame Howard a croulé sous les dettes, et est devenue pauvre. Elle n'avait plus ni domaine, ni manoir, ni hybrides, mais j'ai continué à la servir par fidélité. Elle n'avait plus rien de matériel, elle n'avait plus qu'un fils, moi et sa beauté qui fanait au fil des jours. Elle s'est servie de sa seule force : son apparence, pour charmer un homme et devenir dépendante de son argent. Et bien qu'Aëvan lui en voulait intérieurement, il l'a suivie. Il l'aimait malgré tout, il ne voulait pas la quitter. Il n'a jamais pu profiter longtemps de la douceur d'une mère, il a surtout apprécié l'amour d'un père puis l'hôpital, et c'est pourquoi, il a continué à vivre avec une femme qui a tout perdu. Il voulait connaître la beauté d'une mère auprès de son enfant, dont on faisait tant d'éloges dans les livres, et la beauté d'une femme qui n'avait plus rien et qui tentait de survivre alors qu'elle ne s'accrochait pas tant que cela à la vie.
En 2046, Madame Howard a refait sa vie avec un homme, en cachant ses séquelles mentales et son passé. Cet homme ne voulait pas s'encombrer d'un enfant et d'un hybride tel que moi, nous avons donc été virés, sans avoir droit à la moindre sympathie de Madame Howard qui tentait de survivre par tous les moyens, sans savoir pourquoi. Aëvan a été très affecté par le choix de cette dernière. Il s'est fait renié, jeté par celle qui lui a donné la vie. Elle a accepté de le mettre à la rue pour sa propre survie. Jamais il n'aurait pu envisager une telle possibilité. Et pourtant, elle l'a bien abandonné. Il lui en a longtemps voulu. Comment a-t-elle pu ?
En 2047, Aëvan a enfin obtenu un logement et je suis devenu l'hybride de son manager. Pour tout expliquer, peu après avoir été abandonnés à la rue, nous avons été recueillis par ce dernier, qui s'est ensuite arrangé pour lui obtenir un logement. En échange de son service, Aëvan devait signer un contrat avec une troupe. Ce qu'il a accepté sans ciller, car c'était tout à son avantage. Il voulait briller, montrer sa valeur aux gens, être acclamé, applaudi, aimé, marquer l'esprit d'autrui pour montrer qu'en effet, il existait et existerait toujours dans la mémoire des autres jusqu'à devenir célèbre, même après sa mort. C'était son souhait, avec celui des autres enfants qu'il côtoyait à l'hôpital. Et comme promis, il le réaliserait avec celui de ces derniers, qu'ils n'ont pu réaliser.
Trois ans plus tard, Aëvan a gagné en notoriété, il a signé des contrats avec deux troupes et quelques émissions dans lesquelles il apparaissait rapidement. Dorénavant, il se consacre pleinement à l'art et à la danse. Il compte continuer, et pendant ce temps, je continue de l'observer, je le regarde grandir, comme l'aurait voulu son père. Et je peux le dire aujourd'hui, il est heureux, et n'est plus le misérable enfant que j'ai vu à sa naissance. Peut-être que la douleur est une étape à franchir pour atteindre ce bonheur, qui a beau être éphémère, l'a rendu meilleur et libre.
Pseudo ☀ Himawari Age ☀ Secret Comment es-tu arrivé ici ? ☀ Partenariat Votre avatar ☀ Original Character || Re° Autre chose à dire ☀ Ravi de vous rencontrer Code ☀
Bienvenue a toi ! Excellent choix d'avatar ! J'aime beaucoup les couleurs à que tu as donné a la fiche ** Bon courage pour ta fiche et si tu as des questions n'hésites pas !
Akame Takahashi
Brigade Mauvais
Messages : 241
Date d'inscription : 15/01/2017
Sam 4 Fév - 16:54
Akame Takahashi
Bienvenue ^^ Bon courage pour la suite de ta fiche ^^
Invité
Invité
Sam 4 Fév - 16:57
Invité
Bienvenue ♥ Je dois avouer que j'adore Re° et que le voir en personnage ici me fait tellement chaud au coeur ** Bon courage pour ta fiche !
Aëvan Howard
Humain Bon
Messages : 69
Date d'inscription : 03/02/2017
Age : 29
Emploi : Danseur contemporain
Dim 5 Fév - 15:29
Aëvan Howard
Merci beaucoup pour votre accueil et vos compliments. J'ai hâte de terminer ma fiche pour pouvoir RP avec vous. ~
Canem
Hybride Docile
Race : Dalmatien
Messages : 93
Date d'inscription : 16/09/2016
Lun 6 Fév - 14:41
Canem
Bienvenue.
Douglas Lanteen
Humain Neutre
Messages : 302
Date d'inscription : 09/12/2016
Lun 6 Fév - 15:39
Douglas Lanteen
Hey ! Bienvenu parmi nous :D
J'aime beaucoup ce qu'on peut lire sur ta fiche ^^ ton perso a l'air sorti tout droit d'une aquarelle, à la fois vaporeux et coloré. Ça donne vraiment envie d'en savoir plus !
Bon courage pour la suite :D
Aëvan Howard
Humain Bon
Messages : 69
Date d'inscription : 03/02/2017
Age : 29
Emploi : Danseur contemporain
Lun 6 Fév - 22:00
Aëvan Howard
Merci beaucoup pour l'accueil, j'espère que ma fiche sera à la hauteur de vos attentes. ~
Invité
Invité
Mer 8 Fév - 1:35
Invité
BON. Petit Poussin, je crois que tu l'as deviné hein, j'suis amoureuse de ton perso moi ! ♫ J'ai hâte que tu sois validé, parce qu'il est vraiment trokioul. Et ta fiche est vachement bien écrite en plus de ça, c'est super agréable à lire. /o/
Du coup, bienvenue à nouveau, et officiellement ! Bon courage pour la suite de ta fiche ~
Aëvan Howard
Humain Bon
Messages : 69
Date d'inscription : 03/02/2017
Age : 29
Emploi : Danseur contemporain
Mer 8 Fév - 2:00
Aëvan Howard
Mooooh tu es mignonne, merci bien Je ferai de mon mieux pour terminer l'histoire au plus tôt alors
Aëvan Howard
Humain Bon
Messages : 69
Date d'inscription : 03/02/2017
Age : 29
Emploi : Danseur contemporain
Sam 11 Fév - 4:13
Aëvan Howard
J'ai fini ma fiche ! Elle n'est pas fameuse, peut-être un minimum appréciable, mais dans tous les cas, j'espère qu'elle vous plaira autant que j'ai aimé l'écrire.
Sean
Rebelle Sauvage
Messages : 324
Date d'inscription : 23/12/2014
Lun 13 Fév - 18:32
Sean
Tu es validé(e) !
Petit commentaire ♥
✿ Bienvenue encore sur le forum ! Franchement wow, quelle fiche ** Quand on est plongé dedans, impossible d'en décrocher ! Ca a été un véritable plaisirs de te lire ! Je n'ai donc rien a redire, je te valide ! *^*
Tu peux désormais aller :
✿ Recenser ton avatar ICI ! ✿ Si tu es un humain, vas demander une habitation ICI ✿ Tu peux aller si tu veux faire ta fiche de lien ICI ! ✿ Si tu es un double compte, vas recenser ton compte ICI ✿ Si tu fais partie de la Brigade, vérifies ton ou tes attributions ICI ainsi que le bureau qui t'est donné ICI. ✿ Et si tout est en règle, tu peux aller poster une demande de maître/hybride ICI ! (attention, les hybride sauvages ne peuvent pas faire de demandes de maîtres!)
L'on te souhaite une bienvenue officielle et amuse toi bien parmi nous sur Dear Hybride ! ♥