Marcher droit ou tomber.

Mon passé, mon histoire... Toute une vie à raconter, vous ne demandez que des choses très complexes... Bon bah, je vais tout vous conter, mais donnez moi alors une bouteille de jus de raisin.

Donc je suis né dans une famille modeste, mes parents se démenaient pour que j'accède à des écoles de renommée. Seulement, ils en avaient marre que je n’arrivais pas à suivre. Du coup, mon père avait eu une longue discutions avec ma mère.

Je n'avais encore que 10 ans, qu'ils m'annoncèrent d'un ton sec - je m'en rappel encore- que je vais partir dans un "pensionnat". J'avais demandé ou ça et pourquoi. Ma mère s'agenouilla devant moi et m'annonça que c'était un pensionnat militaire. Que je ne devais pas pleurer, mais fière, car je servirais le pays !

À cette époque, je n'avais pas compris, mais je peux vous le dire maintenant. Ils se sont débarrassés de moi correctement. J'étais encadré et on m'avait appris les valeurs de la vie et notre devoir en tant que citoyens de ce pays. Du coup, mon père m'avait réveillé tôt un lundi. Pendant que je dormais, il avait préparé mes affaires... Et il m'emmena donc dans ce qu'on appelait le pensionnat.

Tout le monde devait marcher droit, tout était contrôlé, que cela soit de l'uniforme, nos lits, même nos effets personnels. On me faisait vivre un enfer, je voulais rentrer chez moi. Mais hélas, je ne pouvais pas et personne ne le voulait.

Le jour de mes 20 ans, les supérieurs avaient décidé de m’envoyer en Ukraine. Car leurs agents qui étaient déjà sur place, ne répondaient plus à l'appel. Étant en conflit avec ce pays voisin, ils m'ont envoyé là-bas en « éclaireur », mais surtout pour faire mes preuves. J'avais deux ans pour m’infiltrer et avoir des renseignements.

C'est bien dans cette période, que j'ai appris à savourer des alcools que je bois en ce moment. Rien de tel que les bistros pour se mettre au courant de certaines fuites dans leurs systèmes. Dans les premiers temps, on se méfiait de moi. Cela était d'ailleurs logique, moi-même, je me méfierais d'un nouveau venu un peu trop curieux.

Ce n'était qu'au bout de la moitié de ma première année ici, une fois qu'on me connaissait et habitué des bistros... Que j'ai pu savoir, qu'un soldat avait accusé mes prédécesseurs d'espion pour la Russie. Cela n'allait pas, cela voulait dire qu'ils sont torturés et que j'ai intérêt à être sur mes gardes. Même si je leur ai donné mon vrai nom . Je me suis fait passer pour un déserteur et que je voulais l'asile politique. Je sais, c'était très moyen comme excuse.

Je ne vous cache pas que cette excuse bidon m'avait porté préjudice et certaines bagarres derrière un bistro. Ce qui m'a fallu une cicatrice, d'ailleurs ! * Touche son torse * les Ukrainiens savent se battre, faut pas croire. Mais si je suis là, c'est que forcément , c'est moi qui ai gagné. Comment ? Vous voulez savoir comment j'ai pu gagner ? Il se trouvait que mes formations militaires pour maîtriser des civils, m'étaient bien bénéfiques !

Au bout des deux ans, j'ai pu avoir les nouvelles fiables de mes camarades ! Et aussi, j'ai pu accomplir pour eux leurs missions. Ainsi que les venger. Je ne vous cache pas, que j'ai aussi rencontré une petite Ukrainienne. C'était d'ailleurs la seule qui a su me stopper dans mes excès de colère ou quand j'étais ivre... J'ignore ce qu'elle est devenue d'ailleurs.

Une fois revenue au pays, mon supérieur le plus proche m'a contacté. Je n'avais donc que 22 ans. Et on m'acclamais comme un héros alors que je n'ai fait que venger mes confrères. Il désirait  me parler de ma famille ici. Disant qu'il n'avait pas pu les sauver.... Devant lui, je restais  inexpressif, mais je n'avais qu'une seule envie : tout foutre en l'air pour aller les voir. J'étais donc le seul membre en vie ? Qu'est-ce qui était arrivé à mes parents ?

Quand je lui avais demandé ce qu'il s'était passé... Mon cœur se fonda en deux, suite à mon départ en Ukraine, une violente dispute était causée entre mes parents. Ce qui les mettait tous les deux dans une dépression, se laissant allait. Ma mère cachée depuis un moment, un cancer, la dépression l'avait empiré et mon père, évidemment, se laissa désarmé par le destin. Si j’étais avec eux... Tout cela ne serait pas arrivé....

Il m'expliqua qu'ensuite ma mère décéda il y a un an de cela et mon père m'avait laissé une lettre avec les derniers mots de sa moitié et de lui-même... Je ne préfère pas vous le dire ! J'en dis déjà trop ! Du coup, mes parents ont étaient emporté par la maladie et le désespoir. * Bois un verre cul sec *

Il me disait ensuite que parfois ça lui arrivait d'aller en Angleterre pour se reposer. Il y songeait même à faire sa vie là-bas. Mais pourquoi là-bas ? Je ne savais pas trop, il me disait que c'était là-bas qu'il y avait le plus d'hybrides qui doivent être ses servants. Et qu'on n'avait pas à payer pour leurs services. Arquant un sourcil, je n'y croyais pas trop. Mais, il insista pour que j'aille là-bas. Et comme « cadeaux » il m'avait offert un billet sans retour vers les Britanniques.

" Essaye de te reforger une vie, Adam" 

C'était là que j'avais compris, l'école militaire ne pouvait plus m’accueillir, je devais maintenant faire mes propres choix. Comme signe d'adieu, je lui fis notre salut militaire. Et je partis donc en Angleterre. Bien avant d'aller dans ces terres-là, j'avais un peu voyagé.

Ce qui fait que cela fait 3 ans que j'avais quitté mon pays, j'avoue avoir un pincement au cœur en y repensant. Les cauchemars de la mission en revanche hantent toujours mon esprit. C'est ça être un infiltré... 

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